Rick et Morty, c'est un concept de base assez simple poussé aux fins fonds de ses retranchements dans le domaine de la créativité. Comme la référence le laisse présumer Doc et Marty partent à la découverte de nouvelles planètes, nouvelles galaxies pour... Ben pour y mettre le bordel en fait. Le pitch se résume très souvent à la nécessité de réparer un élément du passé obscur de Rick mais cela reste anecdotique.
Si cette série a fait sensation auprès d'une certaine population dont je fais partie, c'est certainement grâce à son rythme effréné et ses gags qui ne reculent devant rien. La série exploite au maximum les mécanismes qu'elle met en place dans chaque épisode et fait en sorte qu'il se passe plus d'actions en un seul épisode que dans 3 saisons de DBZ. Cette force est aussi peut-être la faiblesse de la série qui devient parfois difficile à suivre. Autant dire que lorsqu'on regarde un épisode en mangeant une assiette de pâtes à l'huile d’olive provençale après une dure journée de labeur, on attrape au maximum un gag sur 3 tellement les répliques s'enchaînent vite et que l'on ne veut pas garder les yeux braqués sur les sous-titres. Le fait que la série commence sur les chapeaux de roues en proposant d'emblée des épisodes perchés aura tôt fait de nous accoutumer à cette dopamine interstellaire. Si bien qu'on en devient presque blasé dès la saison 3. On en vient à se dire que c'est pas aussi fou que la saison précédente tout en sachant que les créateurs ont peut-être atteint les limites trop vite.
A la croisée d'un Futurama avec un South Park, Rick et Morty fera le bonheur des fans de dessins animés à l'humour bien perché.