Rick et Morty, c’est un peu comme si Retour vers le futur avait été dirigé par un savant fou qui aurait mélangé du nihilisme existentiel, de la science-fiction sous acide, et une bonne dose d’humour aussi noir qu’un trou spatial. Le tout livré avec un grand-père alcoolique, génie du mal en blouse de laboratoire, et son petit-fils naïf qui court après lui en essayant de ne pas vomir ses tripes interdimensionnelles. Oui, tu sais déjà que tu ne vas pas t’ennuyer.
Rick Sanchez, c’est un peu l'anti-héros parfait. Imagine Doc Brown, mais qui aurait sombré dans l'alcool, le cynisme, et la capacité de détruire des planètes par accident (ou pour le fun). Génie désabusé, il passe son temps à bricoler des gadgets impossibles, à voyager à travers des univers parallèles, et à se battre contre des créatures bizarres, des dieux, et des versions alternatives de lui-même. Le tout avec une philosophie de vie qui pourrait se résumer à : "L’univers est absurde, donc pourquoi ne pas tout foutre en l’air en rigolant ?"
Et puis, il y a Morty. Pauvre Morty. Ce petit-fils malmené, qui n'a rien demandé à la vie, se retrouve embarqué dans les aventures les plus folles, essayant tant bien que mal de survivre aux folies de son grand-père. Morty, c’est le miroir de l’humanité normale, fragile et inquiète, coincée dans un univers où la morale est aussi bancale qu'un épisode de Black Mirror sous stéroïdes. Et pourtant, malgré tous les traumatismes que Rick lui inflige, Morty grandit au fil des saisons, gagnant un peu plus de confiance en lui et, parfois, défiant son grand-père avec des éclairs de rébellion qui, bien sûr, finissent souvent mal.
Ce qui fait la force de Rick et Morty, c’est cette capacité à te balancer un humour trash, parfois crado, tout en abordant des questions philosophiques profondes qui te laissent perplexe sur le sens de l'existence. Un épisode peut partir sur une guerre intergalactique entre cornichons et serpents-robots, pour soudainement te faire réfléchir à la nature du libre arbitre ou à la futilité de la vie dans un univers infini. Oui, ça te fait exploser le cerveau, mais avec un sourire en coin.
Les scénarios sont souvent aussi imprévisibles qu’une invention de Rick. Un simple voyage pour récupérer du lait peut se transformer en une épopée où l'on détruit une dimension entière, pour ensuite rentrer à la maison comme si de rien n’était. Les arcs narratifs peuvent partir dans des directions totalement absurdes, et pourtant, la série garde une cohérence interne qui te fait dire : "Oui, bien sûr qu’un épisode avec un Rick-cornichon et une bataille sanglante contre des rats dans les égouts, c’est parfaitement normal ici."
Et puis, il y a l’humour. Un humour aussi acide que les substances que Rick semble ingérer entre deux portails interdimensionnels. Rick et Morty n’a aucune limite, que ce soit dans le gore, le grotesque, ou les punchlines cinglantes qui t’explosent en pleine figure. On parle ici d'une série qui arrive à te faire rire d'une planète entière qui meurt, tout en te donnant un coup de poing existentiel en te rappelant que, dans le grand schéma des choses, rien n’a vraiment de sens. Et pourtant, c’est hilarant.
Visuellement, la série ne fait pas dans la dentelle. Les couleurs criardes, les créatures difformes, et les décors psychédéliques donnent une impression de chaos permanent, mais c’est ce chaos qui fait tout le charme de Rick et Morty. Chaque épisode est une explosion visuelle où les mondes se croisent, se détruisent, et se recomposent en permanence, avec une imagination sans limites qui te laisse bouche bée (et parfois légèrement dégoûté, avouons-le).
Cependant, sous cette couche d’humour et de délire se cachent des moments de vraie émotion. Rick, malgré son attitude de "tout est nul", révèle parfois une vulnérabilité déchirante, que ce soit dans sa relation avec Morty ou dans sa difficulté à se connecter avec sa famille. Ces instants, rares mais puissants, ajoutent une profondeur inattendue à ce personnage cynique. Et c’est là que Rick et Morty te prend par surprise : tu ris, tu pleures, tu te perds dans des réflexions philosophiques, tout en regardant un alien vomir ses tripes arc-en-ciel.
En résumé, Rick et Morty est une série qui casse les codes, explose les genres, et fait des trous dans la logique et la bienséance avec un plaisir évident. C’est une course folle à travers des dimensions absurdes, où l'humour noir rencontre des questions profondes sur l’existence. Si tu veux du fun, du trash et des réflexions existentielles en mode turbo, tu es au bon endroit. Juste… ne te demande pas pourquoi Rick est toujours saoul. Il a probablement raison.