Rick and Morty. Cette espèce d'explosion crade de SF galactique multidimensionnelle où Rick - une fusion du Doc de Back to the future, d'un Doctor Who grincheux (remplacez le sonic screwdriver par un pistolet ouvrant des portails sur une infinité d'univers parallèles) et d'un connard alcoolique - embarque Morty - son petit-fils benêt et apeuré (tendance constable de l'Inspector Spacetime sans l'enthousiasme) - dans ses aventures borderlines.
Ne cherchez pas de fil rouge ou de trame dans cette série. Tout juste un canevas (Rick embarque Morty, ça dérape, se rattrape avec plus ou moins de dommages collatéraux). Un épisode pourra se dérouler dans un casino alien où un marché noir d'armes sévit, le suivant dans un cadavre abritant un parc d'attraction, l'antépénultième ayant été une chasse au vampire et au massacre de clones. Bref, tout ce que l'animation permet comme champ des possibles quand il est associé au cerveau fourmillant (et positivement malade) de Dan Harmon (Attention, je ne minore pas l'apport de Justin Roiland, et puis c'est un sacré doubleur, puisqu'il incarne les deux personnages).
Toujours dosé sans délicatesse, le rythme d'un épisode de Rick and Morty est systématiquement frénétique, que ce soit dans la fréquence des gags, la vitesse des dialogues, le déroulé du scénario qui enchaîne quarante idées brillantes et/ou frappadingues et/ou nulles à la minute. Il faut s'acclimater à ce tempo exténuant pour apprécier tout le sel de cette série d'animation. Si vous êtes de cette trempe, Rick and Morty va arracher moult éclats de rire et (très rarement mais c'est d'autant plus touchant) une petit larmichette.