Du rififi à Fécamp

Le début est plutôt captivant. L'intrigue est très bien amenée. Les personnages ont un passé, sont consistants et le milieu marin est crédible avec un Thierry Godard digne d'un Gabin. L'actrice principale Geffrier s'en sort et le flic BG Jonas Bloquet disparaît trop tôt car il crève l'écran. Enfin, je veux pas dire qu'on l'a noyé car il est bon acteur! Bon bref, vous m'embrouillez.

Les seconds et troisième rôles donnent matière à l'ambiance locale. Les paysages sont très beaux et Fécamp bien mis en valeur sans faire carte postale.

La bête apparaît tard. Ça vaut mieux pour le suspense ! Mais on comprend que le rose bonbon électrique sent la dèche.....Ça clignote sous la mer de Fécamp.

Service public oblige ces dames tiennent la chandelle, le black est sympa et le gamin école inclusive oblige (j'en sais quelque chose je suis instit) est muet pratiquant le langage des signes, chahuté qu'il est par quelques collégiens de la France périphérique ; futurs alcooliques au calvados oblige (on est en Normandie et les Normands n'ont plus de Vikings que la descente à 50° et le gilet jaune ricard) . Mais sa future copine adorable petite blacke apprécie cette tête à baffe au dentier correcteur.

Il y a aussi Jean Marie Barr qui ressuscite dans cette ambiance aquatique d'où son sourire ravi et complice jusqu'à la fin.

Mais rataplan, la fin sentimentale dégouline de mièvrerie sur des amours retrouvés et le deuil d'un enfant perdu au bord de la plage un jour de pique-nique.

En fait, les chroniques Fécampoises décrivent un gamin élevé au calva qui,à la fin d'un repas arrosé au bord de la mer, se serait effondré dans un coma éthylique, et après dix heures d'attente, les adultes étant bourrés,la marée l'aurait emporté. Cette nouvelle serait parvenue jusqu'à la fosse marine des Mariannes où la présidente de la ligue des mères de poissons extraterrestres outrée par l'indignité parentale des Normands serait venue leur donner une bonne leçon en torchant le cul de ces bouseux façon maison.....

Bref, ça lacrimoie à la fin facon made in France pour plaire aux Simone, Brigitte et Josiane afficionadas du service publique.

C'est culcul la praline. C'est dommage, ça aurait pu être plus viril avec notamment la présence de notre Marine nationale (celle qui flotte) mais la surreprésentation féminine même dans l'armée semble lasser même la bête qui s'en retourne aux Mariannes où les hommes en ont des grosses (bêtes)....