Saint Seiya Omega
4.6
Saint Seiya Omega

Anime (mangas) TV Asahi (2012)

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Du Saint Seiya pour les gens qui n'aiment pas Saint Seiya

Récemment Saint Seiya a connu un certain revival, avec du très bon (Lost Canvas), du moins bon (l'épisode G, Next Dimension) et du dramatiquement mauvais. Et devinez quoi, c'est de cette partie là qu'on va parler.

Apparemment, quelqu'un a décidé que Saint Seiya devait cibler un public plus jeune (parce que les amateurs de Lost Canvas doivent tous être des vieux croutons, probablement), et par "cibler un public plus jeune" on veut bien sûr dire plagier allègrement des univers plus récents et plus vendeurs, retirer à peu près tout ce qui faisait autrefois la saveur de la série et saupoudrer la bouillie infâme qui en sort d'un soupçon de clichés nazes.

Dans Omega on a donc :

- du Harry Potter. Pour devenir un chevalier, plus d'entraînements intensifs dans lesquels on dépasse les limites de ses capacités avant même de devenir un héros, plus de rites de passages finaux dans lesquelles on met ses capacité et sa volonté à l'épreuve au péril de sa vie, désormais la plus grande souffrance des apprentis ou plutôt élèves chevaliers c'est le stress des exams. Ils ont même droit à des vacances scolaires en famille, c'est-y pas mignon ? Certes, ça doit plaire davantage aux associations de parents d'élèves, mais ça manque un peu d'exotisme et de cette bonne vieille odeur de sable, de sueur et de sang dans les arènes du sanctuaire, au milieu de ruines grecques qui ont été remplacées par un château du XVIII° en parfait état avec le cosmos en guise de plafond dans les salles de classe. Rajoutez-y dans les personnages principaux un rouquin un peu couillon mais fort sympathique qui devient immédiatement le meilleur ami du héros, une fille sérieuse et studieuse avec qui le courant passe mal au début mais finalement ça va et une bande de sales gosses élitistes qui se succèdent pour bizuter les gentils avec des affirmations mesquines, et vous aurez peut-être une impression de déjà vu.
- du Naruto. Là ce n'est même pas une impression de déjà vu, le tableau des éléments est complètement pompé sur cette série, jusque dans les forces et faiblesses, avec même des reprises d'illustration montrées sans vergogne à l'écran. La seule "originalité" est l'ajout d'un élément lumière et un élément ténèbres qui s'annulent l'un l'autre, ce qui ne sert qu'à montrer que le héros (lumière) et le méchant (ténebres, mais houlala quelle audace dans ces choix) sont voués à être des némésis et à justifier probablement un deus ex machina final. Et n'oublions pas d'ajouter que parmi les compagnons du héros se trouve un chevalier ninja. Ouaip, rien que ça. Non, on n'avait plus de pirates vélociraptor cyborg de Poséidon en stock, désolé ma p'tite dame.
- de un peu tout et n'importe quoi. Comme dans tous les shonen, on n'échape pas à quelques clichés parfois trop récents pour avoir été dans la série d'origine, comme un épisode d'une utilité primordiale où nos héros travaillent dans un restaurant pour se faire des sous (et sont absolument désastreux, notament le ninja qui lave les vitres en bondissant devant tout le monde parce que le plus important pour un ninja est d'être agile et pas d'être discret).
- des vieux trucs dont on se serait passés, notamment un héros absolument imbuvable, rebelle parce que ça fait cool, bien-pensant parce que faudrait pas qu'il choque les petits japonais conformistes quand même, empoté parce qu'il faut qu'on voit sa progression même si au final c'est surtout un grosbill sans la moindre technique qui gagne parce qu'il a la chance d'avoir un potentiel qu'il est trop crétin pour savoir exploiter correctement ...
- du viol en règle, comme avec les armures qui se transforment en costumes de carnaval en tissus et les boîtes de pandore remplacées par des colliers de magical girls.
- des méchants jetables sans intérêt qui s'identifient à des insectes parce que c'est tellement représentatif d'un dieu de la guerre.
- un design absolument affreux et des couleurs gerbantes.

Bref, je vois pas vraiment quoi retenir de bon de cette série, à part quelques scènes et personnages sympathiques.
Skratsch
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le 19 avr. 2013

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Skratsch

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