Saint Seiya : Soul of Gold, c’est un peu comme si les Chevaliers d'Or avaient décidé de faire un comeback après une longue pause, mais qu’en chemin, ils avaient oublié d’apporter avec eux tout ce qui les rendait légendaires. L’idée de départ était pourtant alléchante : ramener les Chevaliers d'Or, ces guerriers emblématiques, pour un nouvel arc où ils brilleraient de mille feux. Mais au lieu d’un retour triomphal, on se retrouve avec une série qui brille un peu trop par son manque de profondeur.
L’histoire nous replonge après la bataille contre Hadès, avec Aiolia, le Chevalier d'Or du Lion, qui se réveille mystérieusement à Asgard. Oui, Asgard, parce que pourquoi pas ? On sent déjà que la série essaie de combiner des éléments mythologiques un peu au hasard. Les Chevaliers d'Or, pourtant morts en héros, sont ramenés à la vie (encore une fois) pour affronter une nouvelle menace. Et c’est là que le problème commence : l’intrigue, censée être épique et pleine de mystère, manque cruellement de consistance. Tout semble forcé, comme si le scénario avait été créé uniquement pour donner une excuse à ces héros légendaires de réapparaître sans réel enjeu derrière.
Les combats, cœur de Saint Seiya, sont là, bien sûr, mais ils manquent souvent de l'intensité dramatique qu’on connaissait dans la série originale. Chaque affrontement ressemble à un recyclage des anciens combats, avec des techniques qui, certes, envoient toujours de belles explosions cosmiques, mais sans véritable tension. On ne ressent plus cette montée en puissance, cette émotion qui te faisait vibrer dans Saint Seiya. Ici, tout semble plus mécanique, et même les coups les plus emblématiques des Chevaliers n'ont pas l'impact espéré.
Visuellement, Soul of Gold essaie de capter l’esprit de l’original avec un rendu moderne. Les armures sont toujours aussi clinquantes, et il faut le dire, ça en jette. Les Chevaliers d'Or n’ont jamais été aussi... dorés. Mais cet aspect visuel ne suffit pas à masquer les faiblesses de l’animation qui, par moments, semble un peu rigide, comme si les chevaliers eux-mêmes s’étaient un peu rouillés avec le temps.
Côté personnages, Aiolia est mis en avant, mais même lui semble un peu fatigué de devoir porter cette intrigue bancale sur ses épaules. Les autres Chevaliers d'Or apparaissent tour à tour, mais sans réelle évolution ou profondeur. Ils sont là pour combattre, sortir deux ou trois phrases pseudo-philosophiques sur l’honneur et l’amitié, puis balancer des météores cosmiques. Bref, du déjà-vu, sans qu’on se sente vraiment investi dans leur destin. Même les antagonistes manquent de charisme et de danger réel. On est loin des grandes heures où chaque ennemi représentait un défi colossal et symbolique.
Quant au scénario, il fait du surplace. On te balance des éléments mystiques comme Yggdrasil et les Dieux d’Asgard, mais le tout manque de cohésion et de véritable enjeu. L’intrigue avance par à-coups, avec des rebondissements prévisibles et des révélations qui tombent à plat. Tu te retrouves à attendre un moment où tout va décoller, où l'émotion te prendra aux tripes... mais cet instant n’arrive jamais vraiment.
En résumé, Saint Seiya : Soul of Gold est une tentative de nostalgie qui brille surtout par son manque d’originalité et d’intensité. Les Chevaliers d'Or, autrefois légendaires, semblent fatigués, et l’intrigue peine à offrir quelque chose de vraiment nouveau ou captivant. Si tu es un fan hardcore de Saint Seiya, tu y trouveras peut-être quelques moments de plaisir, mais pour les autres, ce retour en or semble plus terne que prévu. Comme si, quelque part, les étoiles des Chevaliers avaient un peu perdu de leur éclat.