*prend la voix de Christophe Hondelatte *
La tragique histoire que je vais vous raconter ce soir prend place à Pontypandy, un petit village isolé du Sud du Pays de Galles. Et de comment cette bourgade, située dans un cadre bucolique, a sciemment tu pendant des années les agissements de Nicolas Prime, qui deviendra l’un des plus grands criminels qu’ait connu le Royaume-Uni, sous le nom macabre du Pyromane de Pontypandy…
(jingle inquiétant : Tu Dam !! Ta Dum !!)
Pontypandy est un petit village en bord de falaise, un trou perdu. Malgré le cadre idyllique, il n’y a pas de tourisme, et seulement une vingtaine d’habitants. Le seul commerce est l’épicerie du village, géré par Madame Prime, la mère du jeune Nicolas. En dehors de l’épicerie, et d’un pécheur qui assure à lui tout seul l’apport en protéines au village, personne n’a d’emploi.
En revanche, fait curieux, plus de la moitié de la population adulte du village exerce le métier de pompier.
(jingle inquiétant : Tu Dam !! Ta Dum !!)
Comment un village de 20 habitants peut-il compter autant de pompiers ? D’autant plus que certains d’entre eux, comme Elvis Portillon, ou bien même le capitaine de la caserne, montrent une incompétence crasse, à tel point qu’on pourrait croire qu’il s’agit d’emplois fictifs. La réponse tient en un nom : Nicolas Prime, un simple enfant de 9 ans.
(jingle inquiétant : Tu Dam !! Ta Dum !!)
Souffrant depuis longtemps de l'absence d’un père, ou d’une figure paternelle de substitution, le petit Nicolas tombe très jeune en admiration devant Sam, simple pompier de la caserne. Afin d’attirer son attention, il allumera plus de 50 incendies en un an, causé 4 innondations, déclenché 6 éboulements de falaise, se sera perdu en mer, ou bien aura abandonné une de ses amies en fauteuil roulant dans la forêt, dans la neige en plein hiver…
Un tel comportement de criminalité infantile aurait dû alerter les services sociaux. Et pourtant, Nicolas s’en sortira toujours avec une simple remontrance…
(jingle inquiétant : Tu Dam !! Ta Dum !!)
Pourquoi la mère de Nicolas, ainsi que tous les autres adultes du village, n’ont pas tiré la sonnette d‘alarme concernant le comportement inquiétant de l’enfant ? Un pédopsychiatre aurait certainement détecté une pyromanie précoce, et l’aurait fait enfermer, pour son bien et le bien de la population. Pourtant, ce pédopsychiatre dépéché depuis la ville voisine n’arrivera jamais à Pontypandy…
En effet, à Pontypandy, c’est l’omerta. Toute la ville est bien consciente que l’économie locale repose uniquement sur les subventions de la région, qui abreuve la caserne d’un flot d’argent discontinu pour l’entretien de la caserne, ou des dix-huit véhicules de secours différents.
Afin d’assurer la survie économique du village, il faut donc justifier plus de quinze interventions de pompiers par semaine… Le village encourage donc volontairement les penchants destructeurs du petit Nicolas Prime, en organisant des concours de barbecues, des festivals de bricolage, des rassemblements de cerfs-volants sous l’orage.
C’est pour cette raison que Nicolas Prime ne recevra que de très légères réprimandes, et ce, à chaque fois qu’il met en danger la vie de ses concitoyens.
Pas d’incendie causé par Nicolas = pas d’intervention de pompiers = pas de subvention = fermeture définitive du dernier commerce de la ville = désertification. La ville encourage donc de façon à peine masquée Nicolas à causer des catastrophes : il en va de la survie des habitants. Tout le village est dans le complot. Nicolas est à la fois victime et criminel.
(jingle inquiétant : Tu Dam !! Ta Dum !!)
Etrangement, à chaque intervention, les habitants n’appellent pas les pompiers : ils appellent « Sam ». Ce fameux Sam serait-il le nom de code du cerveau de cette escroquerie aux subventions régionales ? Il semblerait qu’il n’hésiterait pas à faire risquer leur vie aux habitants de Pontypandy, dans l’unique but de gagner sa vie en tant que pompier et d’en faire profiter le reste de la ville.
(jingle inquiétant : Tu Dam !! Ta Dum !!)
Des questions restent en suspens… Sam est-il le père biologique de Nicolas Prime ? Qu’est devenu le pédopsychiatre de la cité voisine, dont on n’a jamais retrouvé la trace ? Le conducteur de bus est-il un emploi fictif, dans la mesure où il ne va jamais nulle part ? Qui est cet enfant noir, copain de Nicolas Prime ? A-t-il été envoyé à Pontypandy pour une sombre histoire de quota ethnique ? Qui a bien voulu forniquer avec Madame Prime, qui ne brille ni par sa beauté, ni par sa douceur, ni par son intelligence ?
Et surtout, combien de personnes sont mortes des mains de Nicolas Prime, celui qu’on surnomme aujourd’hui le Pyromane de Pontypandy, lorsque celui-ci quitta le village pour mettre le feu à d’autres bâtiments publics dans les grandes villes du Pays de Galles ? L’hopital de Cardiff en juillet 2023 : 4 morts. L’école primaire de Newport en 2024 : 16 enfants décédés. Le club de bridge de Barry : 6 morts…
Il a déjà revendiqué au moins 42 incendies criminels, et malheureusement… Il court toujours…
(Remonte le col de son imper et sors sur un jingle inquiétant : Tu Dam !! Ta Dum !! Tu Dam !! Ta Dum !!)