Samurai Champloo par Cinemaniaque
Yo bro, what's up ? Mélanger le hip hop, le road movie et l'univers samouraï, fallait oser ! Surtout qu'on est assez loin de ce que donnera quelques années plus tard Afro Samurai, et c'est pas plus mal d'avoir les deux versions coexistantes. Watanabe s'amuse d'ailleurs souvent de ce clash entre tradition et modernité, comme ces épisodes sur les graffitis ou le base-ball. Fait important : la série a le génie de recontextualiser chaque élément narratif dans l'histoire du Japon, ce qui rend Samurai Champloo aussi fun qu'instructif.
Deux petits griefs cependant, même s'ils ne sont pas très graves : d'une part, il y a la construction des personnages qui, si elle est bien et vite établie, ne change jamais tout au long des 26 épisodes et on regrette rapidement que Mugen, Jin ou Fuu soient aussi prévisibles dès qu'on a compris leurs systèmes de fonctionnement. Autre bémol : l'absence cruelle d'un vrai fil rouge entre les épisodes, devant attendre le dernier tiers pour avoir un semblant de suivi narratif entre les épisodes, et encore cette dernière partie possède son lot d'épisodes "wtf" comme celui des zombies ou, justement, celui du base-ball complètement délire.
Il n'en demeure pas moins que Samurai Champloo allie esthétique soignée et humour constant, alors que le trio certes prévisible n'en est pas moins attachant. Si Samurai Champloo avait pu avoir autant de rigueur sur son ensemble qu'il peut y en avoir au sein d'un épisode au hasard, la série aurait probablement été parfaite.