La critique qui sent le tournesol
Il faut savoir qu'à la base je ne suis pas du tout un fan des mangas, animés et autres œuvres japonisantes. J'associe ça au Club Dorothée de ma tendre enfance(Dragon Ball zédeuh zédeuh).
C'est mon cousin préféré Toinou qui m'a conseillé de voir Cowboy Bebop, et après avoir moult fois repoussé ses avances, j'ai craqué et me suis enfilé la vingtaine d'épisodes(+le long-métrage) en une semaine. A cette époque, une seule question hantait mon esprit: mais qui était donc l'homme derrière cette œuvre magistrale? Avait-il travaillé sur d'autres projets? Wikipédia m’apporta la réponse: un certain 渡辺 信一郎, ou Shinichirō Watanabe pour les mecs qui n'ont pas fait japonnais LV2. Bon là c'est le moment ou vous vous dites "quand est-ce qu’il va parler de "Samurai Champloo?"
Ce bougre de Watanabe devait en être à sa troisième bouteille de saké(désolé pour ce cliché) pour avoir cette idée saugrenue d'associer le Japon de la fin du XIXe siècle et la culture Hip-Hop. En fait saké ou pas, Watanabe est un génie, et c'est ça qu'est bon(j'en suis très fier)! Nous pondre un truc aussi génial après Cowboy Bebop, c’est carrément de la récidive! D'abord une animation et un design de très grandes qualités, les scènes de combat sont remarquables. Ensuite une OST a tomber, feu Nujabes nous livre des morceaux d'anthologie(notamment Aruarian Dance)qui collent parfaitement à l'ambiance de la série.
Enfin, le plus important à mes yeux, une histoire magnifique avec des personnages qui nous émeuvent. Même si on oublie(un peu trop?) rapidement le but premier du long voyage qui attend nos amis, chaque épisode a son ambiance propre. On retrouve cependant deux éléments à chaque opus: "Qu'est-ce qu'on mange?"(chose qui était déjà présente dans Cowboy Bebop") et les disputes entre Jin et Mugen. Bon les deux mecs qui peuvent pas se blairer et vont devoir s'unir le temps d'un périple c'est clairement du déjà-vu, mais quand c'est bien fait, ça fonctionne! Les anachronismes dus au mariage samourai/hip-hop donnent droits à des situations vraiment marrantes. Les séquences humoristiques alternent avec des moments beaucoup plus profonds voire poétiques.
En résumé Samurai Champloo, n'est pas seulement un grand animé, c'est une grande œuvre tout simplement. A la fin du voyage avec nos trois amis, on est bien triste de devoir les quitter...