Sekai Ichi Hatsukoi: The World's Greatest First Love OAV par burekuchan

S'il m'arrive de lire des yaois, ce sont souvent des mangas un peu obscurs qui ne se trouvent bien sûr pas sur SensCritique. Parce que les séries connues, (et donc adaptées en anime) c'est souvent de la merde.
Sekaiichi Hatsukoi n'échappe pas à la règle, même si c'est loin d'être la pire.
Déjà je ne comprends pas ce délire de foutre un gars super efféminé avec un gars plutôt viril qui a l'air d'avoir 2 fois son âge. C'est quoi l'intérêt ? Recréer le genre de relation hétérosexuelle qu'on a partout dans les séries et les films ? Alors pourquoi faire un yaoi si c'est juste pour déguiser une relation homme/femme en relation homme/homme ???? Sérieusement, ça va loin dans le délire : on a 3 couples qui sont basés exactement sur ce même modèle. Et en plus, le personnage "efféminé", dans 2 des cas, agit, pense, réagit exactement comme une jeune pucelle qui ne comprend rien au désir masculin. Alors que c'est un MEC. Je veux bien qu'on écarte le réalisme, mais il y a des limites.
De plus, un shôjo manga on se dit bon, ça va être romantique, ok. QUE NENNI, c'est même carrément dégueulasse (ou complètement con, à vous de voir). Et vas-y que je te saute dessus en plein milieu de ta phrase, comme ça, sans raison, et que tu me repousses sans cesse parce que tu agis comme une cruche alors que tu es censé être un homme de 20 ans. Dans le cas du couple où les 2 personnages agissent """comme des hommes""", on a quand même 2 mecs qui se disent "je t'aime" en se basant uniquement sur le fait qu'ils se soient aperçus 3/4 fois. Ils se disent pratiquement <>, c'est vous dire.
Le pire c'est qu'un truc romantique à 2 balles, ça m'aurait pas dérangé. Mais je sais pas, faites qu'on s'attache un tant soit peu aux personnages. Montrez quelque chose de mignon. Et pas "Han, je sais pas si je l'aime, c'est pas possible que je l'aime, blablabla.", créez un contexte, une situation, là c'est ridicule. C'est comme le porno sans scénario, c'est juste nul à chier, bah là c'est pareil. Une histoire d'amour sans mise en contexte, je t'aime parce que je t'aime voilà c'est tout. Et ne me dites pas le contraire, l'argument du "on se connaissait y a 10 ans et on s'aimait et on s'est perdus de vue" c'est pas suffisant. Suffit pas de le dire, encore faut-il le faire ressentir au spectateur.
Dernière chose, en parlant des personnages, ils sont vides et transparents. Vaut mieux une histoire qui sert d'arrière-plan à ses personnages plutôt que des personnages qui servent juste à faire avancer l'histoire. Techniquement c'est ça, les personnages sont juste là pour occuper des rôles, et toujours les mêmes rôles : amant A, amant B, ami de amant A, ami de amant B, collègue 1, collègue 2, collègue 3. Ctrl C / Ctrl V, trois fois.


Enfin, cette critique acide est hélas valable pour bien d'autres animés du genre.
Là où celui-ci se "démarque" un peu, c'est qu'il est (malgré lui souvent) plutôt drôle, et le ridicule de certaines situations m'a vraiment fait éclater de rire. On voit aussi une volonté de peindre un peu le monde de l'édition, mais franchement après avoir vu Bakuman ça a juste l'air d'être un prétexte vu comme les explications données sont maigrichonnes et sans intérêt dans le récit.


Enfin voilà, au bout de la première saison on a l'impression d'avoir vu 4 fois la même série de 3 épisodes (parce qu'il y a à peu près un épisode par couple, plus ou moins), et c'est très soûlant à la fin.
Mais si vous êtes une fujoshi inconditionnelle qui aime les trucs du genre Junjô Romantica et toute la clique, vous risquez d'apprécier.
Si vous êtes plutôt intéressés par une histoire d'amour un peu plus réaliste tout en restant chou, et avec des personnages dotés d'une personnalité et ne remplissant pas les bêtes clichés du shôjo... allez regarder No 6, ou chercher dans les décombres des mangas du genre oubliés, aux titres à rallonges et aux nombres de chapitres souvent inférieurs à la température qu'il fait en Norvège.

burekuchan
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le 22 févr. 2016

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burekuchan

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