Une série qui sait vivre avec son temps...un peu trop peut être
Les selfies, les réseaux sociaux, le smartphone devenu indispensable, on en parle beaucoup certes mais est-ce que ce n'est pas déjà de l'histoire ancienne ? Facebook a bientôt dix ans, l'iPhone en est à sa sixième version et même les personnes les plus haut placé de l'Etat s'adonnent au jeu des selfies. Autant dire qu'une série comme #Selfie à presque vu le jour trop tard, soyons honnête, ce sujet n'intéresse plus, ou pas grand monde. Le personnage principal, Eliza Dooley, porté par une Karen Gillan aux antipodes de la téméraire Amy Pond qu'elle a interprété pendant trois saisons de Doctor Who, est le stéréotype de la 'white girl' américaine, superficielle, ecervelée, qui photographie sa bouffe et tweet ses moindres mouvements. J'aime beaucoup cette actrice mais j'ai du mal à voir une évolution dans ce personnage qui me paraît vide, elle se perd dans le cliché et je suis déjà lassée de ses frasques alors que je n'ai vu que deux épisodes. J'ai plus de sympathie pour le personnage d'Henry (John Cho) même s'il reste plutôt sans intérêt dans l'ensemble, je pensais qu'il agirait en vrai tuteur pour Eliza, en gardant son sérieux devant ses actions plus burlesques les unes que les autres mais il perd toute crédibilité en cédant à l'appel de Facebook dès le second épisode. Soyons honnête, il reste quelques points positifs, des gags faciles qui nous arrachent un sourire et une ambiance fraîche, d'une simplicité incroyable et sans prétention qui fait plaisir dans ce monde Game of Thrones et autres Walking Dead. Malheureusement, la série s'enfonce de plus en plus dans la caricature et je ne pense pas qu'elle survivra longtemps. Disons ça simplement, ça se regarde, c'est divertissant, mais c'est tout.