Je ne comprends pas le terme mini-série quand la série compte 8 épisodes. Certes, il n'y a qu'une saison, mais bon voilà, ça fait quand même pas loin de 8h dans la tronche. C'est comme dire qu'un zizi de 10 cm est un mini zizi. Non, pour moi, un mini zizi, c'est 4-6cm, au dessus c'est petite et en dessous c'est micro.
L'intrigue n'est pas inintéressante. Mais c'est long. L'auteur prend son temps, mais au final de nombreuses scènes manquent de piquant et l'enquête est inutilement étirée en longueur. On appréciera le portrait de cette ville, de ces habitants, de ces femmes aux relations si délicatement conflictuelles. Mais c'est trop long, c'est redondant, c'est un peu chiant. Les conflits ne sont pas toujours très nombreux et ils sont répétés à outrance. Les personnages évoluent de façon parfois absurde : ainsi on sera surpris de voir naître une complicité entre la mère et la fille le temps d'une ou deux scènes puis de passer aux querelles habituelles : on se demande alors comment l'héroïne a pu penser un instant que tout irait bien alors que sa mère lui avait déjà fait le coup. La construction en flashback est assez casse-pied aussi, on sent que ça permet de gagner du temps plus qu'autre chose, car en soi, on avait bien compris les nuances du personnage principal, son calvaire au travers de dialogues.
La mise en scène est ce qui m'a le plus intéressé : il y a un jeu sur le mouvement assez poétique et cinématographique (les filles en rollers que l'on suit de temps en temps). La mise en scène fait penser à celle d'un film, on n'a pas ces plans grues un peu cheap propres à la télé, tout est bien foutu et on a droit à un jeu de montage assez ludique. Le jeu de couleurs et de lumière sont très plaisants, amènent une profondeur comme on en voit peut dans le domaine de l'audio-visuel. La BO est très bonne. Les acteurs sont très bons, en particulier Amy Adams.
Bref, dommage que ça dure des plombes ; en réduisant de moitié, on aurait eu là un petit bijou.