Vous voyez, votre copine du lycée, qui était super cool, belle, celle que tout le monde regardait ? La voilà.
Franchement Disney, tu n'as pas honte !?
"She-Hulk : Avocate" se présente comme un exemple flagrant de la façon dont une série peut sacrifier le divertissement au profit d'un agenda idéopolitique qui écrase tout sur son passage. Il semble que Jessica Gao a pris d'assaut le scénario pour uniquement y délivrer sa propagande. Si ce n'est pas le cas, on se demande alors si la grève des scénaristes était déjà en cours lors de l'écriture de cette série. La question se pose sérieusement car à la lecture de ce script, où diable sont passés les véritables scénaristes chez Disney ? Cette série se noie dans un flot constant de messages "militants" qui, malheureusement, éclipsent tout le reste. L'idée que « les femmes sont supérieures aux hommes » et que « le patriarcat est responsable de tout » est martelée de manière incessante et sans la moindre nuance. Le récit s'efforçant constamment de faire passer le message que les femmes sont des victimes dans la société, des victimes de certains hommes, et qu'elles sont capables de tout faire sans concession. Ce qui est encore plus préoccupant, c'est que Jessica Gao semblait avoir probablement l'intention de présenter un commentaire perspicace et ironique sur le rôle des femmes dans la société actuelle, mais cela s'est malheureusement transformé en une leçon de morale stupide, gênante et dégradante pour la gent féminine. Finalement, peu importe la qualité du support en termes de divertissement, d'intelligence, de développement ou d'engagement des spectateurs puisque tout est sacrifié pour faire passer un message orienté du côté "woke" de la force. Et bien, d'accord Disney, mais soyons honnêtes, qu'en est-il du contenu de la série ? Parce que personnellement, je pensais livrer une critique sur une série, pas sur un dogme politique pour le moins contestable. En réalité, on ne peut pas discuter de ce programme sans aborder son idéologie, car c'est là toute son essence, la raison de son existence, le reste étant négligé, voire piétiné au nom d'une obsession progressiste qui se manifeste à la moindre occasion, en particulier à travers une déconstruction voulue par une ultra-minorité.
À l'image de ce que Disney a pu faire par rapport au wokisme, il est indéniable que le studio a été bien plus grossier et moins subtil à travers de nombreuses autres productions. Qu'il y ait quelques touches par-ci par-là de woke, on a l'habitude maintenant. « De plus, je ne l'estime pas problématique lorsqu'il est intelligemment proposé et certainement pas sélectif, caricatural et mensonger. Dans bien des cas, il est même nécessaire. » Le problème c'est lorsqu'il se retrouve à devenir autant nocif que les dérives qu'il dénonce et qu'il en devient constant au détriment du spectacle lui-même. Et ne nous y trompons pas, ici il est insidieux, car bien que moins flagrant, il est constamment présent, dans chaque plan, chaque discours.
"She-Hulk : Avocate" est une série décevante en tous points, composée de neuf épisodes atroces qui semblent ne mener nulle part. On s'ennuie à un point inimaginable, et la persévérance pour les terminer relève d'un véritable calvaire, tant la médiocrité est constante. Le désastre de la série est général, touchant le scénario, la réalisation, l'action, le développement dramatique... bref, tout ce qui pourrait éventuellement susciter de l'intérêt. C'est une infamie qui échoue même à être humoristique, car l'humour est d'une pauvreté affligeante, avec des répliques qui tombent automatiquement à plat. Le comble, c'est que la série ne respecte même pas son personnage principal, Jennifer Walters alias She-Hulk. Tatiana Maslany, pourtant une comédienne talentueuse dans d'autres productions, se retrouve ici à jouer un rôle qui la rabaisse. On est face à une victimisation constante du personnage via son environnement et son entourage nocif. Elle partage ses expériences de vie qui sont constamment négatives envers le penchant masculin, même envers ce pauvre Hulk où dès le premier épisode, on pose clairement le contexte dans le discours sans voile de She-Hulk à son égard. Elle exprime des réflexions et des logiques souvent absurdes, voire inquiétantes, qui dégradent davantage sa particularité féminine plutôt que de la sublimer. Elle est réduite à une sexualisation excessive, au point que toute l'intrigue semble tourner autour de son physique et de la raison pour laquelle les hommes la fuient. L'exploration de ses conquêtes et des antagonistes principaux, tout converge dans une lutte hommes contre femmes, sans la moindre finesse. La construction de She-Hulk manque de logique, et l’enjeu autour de son parcours de super-héroïne est pratiquement nul. De plus, elle n'affiche aucune évolution significative, car dès le départ, elle est décrite comme étant irréprochable. Jennifer est supérieure en tout, sans justification valable, ce qui évoque malheureusement le personnage de "Rey" dans Star Wars Disney. Toutefois, Rey avait au moins un caractère attachant et témoignait de respect envers ceux qui l'entouraient ainsi qu'envers elle-même. La série semble plus préoccupée par la vie sexuelle de She-Hulk que par tout le reste, ce qui est profondément décevant.
Tu vois bien que j'assure.
"She-Hulk : Avocate" ne fait preuve d'aucune clémence envers ses autres personnages, car aucun d'entre eux ne parvient à susciter le moindre attachement. Mark Ruffalo dans le rôle de Bruce Banner alias Hulk est réduit à un stéréotype de beauf débile, ce qui est d'autant plus décevant étant donné que le personnage fut déjà délaissé dans sa dernière apparition dans le MCU. Tim Roth, dans le rôle d'Emil Blonsky alias l'Abomination, est carrément ridiculisé et méconnaissable par rapport à sa version précédente. L'arrivée de Charlie Cox sous les traits de Matt Murdock alias Daredevil est une déception totale. Son inclusion dans cette série est une décision malheureuse, et ceux qui espéraient un retour triomphant du justicier aveugle ont dû être déçus, surtout que son échec était prévisible. Il suffit de voir le traitement réservé à Vincent D'Onofrio, qui incarnait avec charisme Wilson Fisk alias Le Caïd et qui dans la série "Hawkeye" fut bafoué, pour comprendre qu'il allait en être de même pour Daredevil dans "She-Hulk : Avocate". Il est bien loin de la version sombre et convaincante de la série Netflix, et les perspectives pour sa propre série ne sont pas encourageante. Heureusement, la série Daredevil du MCU, en plein tournage, a été complètement bouleversée par une nouvelle équipe créative, en grande partie à cause de la médiocrité de sa proposition et de son orientation idéologique excessive. Cette tendance est décidément inquiétante, car elle a failli coûter le film "Blade" en raison du potentiel abandon de son acteur principal, Mahershala Ali, qu'on a voulu mettre au quatrième plan pour le remplacer par un personnage féminin, comme c'est bizarre. Le nouveau tournage de la série Daredevil est peut-être un signe d'espoir, indiquant que le studio commence à comprendre qu'il sacrifie ses personnages iconiques pour des personnages superficiels et invisibles, conçus uniquement pour promouvoir une idéologie problématique.
Disney avait l'occasion de mettre en avant une super-héroïne badass qui aurait pu briller, mais au lieu de cela, nous avons cette caricature lamentable. Il est impossible de ne pas s'interroger sur la direction prise par le féminisme en 2020, qui semble plus dégradant que jamais pour les femmes, surtout en comparaison du féminisme d'avant avec des figures emblématiques des années 80, 90, 2000 et 2010 comme Ellen Ripley, Sarah Connor, Thelma et Louise, Beatrix Kiddo, Furiosa, Wonder Woman (celle de Zack Snyder)... « Que la série ait un penchant progressiste n'est pas un problème lorsque celle-ci n'est pas alimentée par un mauvais fond. » La problématique, c'est qu'ici cette idéologie est sélective. On la retrouve constamment dans le dialogue et la narration à travers des scènes très maladroites. Après, on pourrait se dire qu'il s'agit avant tout de défauts d'écriture plutôt que de défauts moraux, mais pour ma part, je n'ai aucun doute sur ce point, surtout lorsque l'on sait que "Bob Iger" est derrière le projet.
Pour couronner le tout, comme si le ridicule et le mauvais goût n'était pas déjà suffisant, voilà que la menace principale pour She-Hulk se résume à des méchants "incel" en mode "heater". Des hommes célibataires cisgenres et hétérosexuels (d'une ethnie spécifique, bien sûr) qui sont présentés comme blâmant les femmes et leur libération sexuelle, sociale et économique. Une proposition ô combien inintéressante et caricaturale qui nuit à la complexité des enjeux, impliquant la série à une tentative maladroite de critique sociale. Cela témoigne d'un manque de subtilité et de profondeur. Une simplification caricaturale qui est non seulement grossière, mais aussi contre-productive pour tout discours sérieux sur l'égalité des sexes. Cela ajoute un niveau d'immaturité et de ridicule à une proposition déjà défaillante à bien des égards. Reste la réalisation qui là aussi s'avère catastrophique. Visuellement, c'est déplorable. Les effets spéciaux sont hideux, et la conception artistique est si médiocre qu'un personnage comme l'Abomination devient méconnaissable. Problématique presque similaire pour Hulk, bien que son design fut déjà impacté par le passé. She-Hulk est moyennement convaincante sur le plan visuel. Le seul éclair de créativité semble survivre dans l'épisode final, lorsque le quatrième mur est brisé de manière "spectaculaire", nous transportant directement dans le studio Disney. C'est une idée qui aurait pu être géniale et qui aurait dû être davantage explorée pour présenter une idée inspirante. Une idée qui aurait pu sauver l'ensemble du MCU. On aurait dû profiter du vortex créé par la rupture du quatrième mur pour aspirer l'intégralité de cette série, jusqu'à son essence, afin qu'elle disparaisse à jamais de notre mémoire. En parallèle, il aurait été judicieux d'aspirer le PDG de Disney, Bob Iger, et son wokisme extrêmement nocif, fasciste et raciste, qu'il ne cache en aucune façon. Sa disparition aurait pu permettre un retour à un divertissement pur et dur, exempt de ces préoccupations idéologiques excessives. On n'aurait même pas exigé que la série soit un chef-d'œuvre, mais au moins qu'elle soit honnête dans sa proposition, offrant la possibilité de voir une super-héroïne briller de manière authentique. Au lieu de cela, la série est un exemple de ce qu'il ne faut pas faire dans l'univers du divertissement, gaspillant le potentiel du personnage et noyant l'histoire dans une mer d'idéologie au détriment de l'expérience des spectateurs.
CONCLUSION :
Voici donc le genre de programme que la firme Disney a choisi pour mettre en avant la gent féminine. Sérieusement, vous n'avez pas honte ? "She-Hulk : Avocate" est une véritable catastrophe industrielle dans laquelle il n'y a absolument rien à sauver, ce qui est un exploit en soi ! Ne nous faisons pas d'illusions, l'idéologie "woke" que Disney tente de propager aujourd'hui n'est rien de plus qu'une propagande visant à atteindre les enfants (propos assumé par le studio) pour les influencer et les enrôler dans une communauté désormais imprégnée de haine, de racisme et de misandrie sélective. C'est dommageable, car le progressisme devient préjudiciable, atteignant un point où il devient aussi malsain que les idées qu'il cherche à combattre. Le MCU a touché le fond des abysses, et cette série est l'apogée du grotesque, où les limites ont été gommées jusqu'à l'absurde. Les mots manquent réellement pour décrire l’ampleur de ce fiasco. C'est nul, nul, nul, point final !
Selon Disney, si vous n'aimez pas cette série, c'est que vous êtes un misogyne, même si vous êtes une femme. Oh, MCU, reviens nous vite, sinon tu vas disparaître !
Je suis avocate. On doit suivre la loi.