Sherlock par Cinemaniaque
La perfection existe-elle ? Obviously not, mais il est toujours possible de s'en approcher grandement. Preuve en est de Sherlock, série inattendue qui s'avère être une perle d'une exquise finesse : outre une réalisation relativement sobre et un casting souvent au diapason, Sherlock se distingue par deux éléments majeurs: son écriture et son duo vedette. Du premier, il faut retenir une précision quasi chirurgicale aussi bien dans l'enquête policière que dans l'humour froid et cynique reposant aussi bien sur la caractérisation des personnages que dans quelques punchlines bien senties. Moffat et Gatiss ont effectué un véritable travail d'orfèvre avec ces adaptations de l'oeuvre de Conan Doyle même si la saison 2 souffre de quelques petites faiblesses dans ses épisodes 2 (un côté fantastique inutile) et 3 (à tel point que la saison 3 m'inquiète un peu quant à la résolution du cliffhanger...). C'est d'autant plus fort qu'un épisode faisant 1h30, il s'agit plus de deux trilogies cinématographiques que d'une série au sens général du terme. Trait de génie supplémentaire, le choix de Martin Freeman et surtout Benedict Cumberbatch, qui mérite amplement la reconnaissance qui lui est faite aujourd'hui dans le cinéma tant il colle à la perfection à ce surdoué narcissique et mégalo qu'est le Sherlock Holmes original, esprit supérieur sauf en relations humaines - et tant mieux ! De très loin la meilleure adaptation de l'oeuvre de Conan Doyle, et la révélation d'un duo d'acteurs à suivre de très très près.