W-o-w. Il fallait que je débute cette critique par une petite exclamation d'admiration concernant cette série unique et détonante qu'est Sherlock.
Pourquoi devriez-vous découvrir cette adaptation du joyau de Conan Doyle version moderne, si ce n'est pas déjà fait?
- Le format de la série est atypique : de très longs épisodes (de vrais films), trois épisodes par saison, et des saisons qui se font attendre tellement longtemps que les fans (comme moi) se demandent si nous allons vivre assez longtemps pour voir l'épisode final de Sherlock.
- On pourrait croire qu'adapter de vieux classiques sous le joug actuel est une chose simple, du recyclage quoi. Mais non. Au contraire ! Et là où Sherlock calme tout le monde, c'est qu'il parvient à être fidèle à l'oeuvre originale toute en se la réappropriant totalement, là où Elementary est médiocre et impardonnable.
- Le casting ne peut décevoir : Benedict Cumberbatch incarne le détective le plus célèbre de tous les temps, et Martin Freeman est le véritable Dr. Watson. Quant aux autres, je citerai en mention spéciale coup de coeur Andrew Scott pour son génial Moriarty, et Laura Pulver pour la séduisante et dangereuse Irène Adler. Parce qu'une histoire c'est bien, mais qu'avec des personnages rondement bien menés, c'est tellement mieux !
- Chaque épisode gagne en qualité, en complexité là où d'autres séries débutent fort pour terminer en pet foireux. Par qualité j'entends, évolution nette et remarquable concernant la mise en scène, le visuel et le découpage des épisodes. Un peu comme Game of Thrones, Sherlock devient de plus en plus solide.
- La collaboration Gatiss (qui incarne aussi Mycroft Holmes au passage) et Moffat est explosive, le jeu étant de nous guider en jouant avec notre propre logique face aux enquêtes adorées de Sherlock. Pour ceux qui sont des connaisseurs de Moffat, on sait tous qu'il a aussi l'habitude de jouer avec nos émotions parce que oui, Sherlock est une série qui saura vous faire pleurer en temps et en heure, et vous faire ressentir la peur et le frisson. Une oeuvre puissante sait te faire ressentir et réfléchir.
- La BBC nous a habitué à des productions mythiques. Encore une fois, elle ne déçoit pas - que ce soit pour l'originalité, le culot, l'esthétisme, la musique, l'esprit, l'humour, l'amour (j'aimerai glisser une parenthèse concernant les liens entre Sherlock et son ami Watson, ainsi que Sherlock et son Némésis Moriarty - l'on a longtemps pu croire que Sherlock était un solitaire, mais cette triade masculine est simplement dotée d'une alchimie que je considère inédite).
Enfin, si vous avez un bon esprit de déduction, le reste des raisons d'aimer Sherlock, vous le trouverez par vous-même.
SH