Critique de Shiki 1.2, je voulais faire quelques retouches sur ma critique mais j'ai finalement presque tout repris.
Shiki est une série vraiment à part sur le mythe des suceurs de sang et personnellement je suis un bien triste que tout le monde pense avant tout à Twiligh quand on leur dit vampires. Quand je vois des séries comme Tsukihime, Shiki ou Blood qui restent méconnues alors qu'elles valent le coup d’œil et à coté de ça toutes les minettes s'extasier sur le maquillage pourri de Pattinson je suis quelque peu déçu du bon gout des gens.
Tout se déroule dans un petit village isolé où il ne se passe jamais rien, quand d'un seul coup un mal étrange se déclare entrainant la mort de nombreux villageois inexplicablement. La nature même de ce nouveau fléau reste lentement suspecte et sera source de bien des questionnements. Au fur et à mesure, nous découvrons que de nombreux personnages agissent en même temps, tous pour contrer, découvrir ou aider ce fléau, séparant de plus en en plus les humains devenus shikis et ceux qui ont gardé leur humanité. Ce qui est juste fou, c'est à quel point tout les personnages peuvent être réussis, et face à un même problème, tendre à des solutions parfois radicalement différentes. Shiki est l'une des histoires les plus morbides qui m'ait été donné de voir, il ne se passe pas un épisode sans au moins un décès. L'histoire est un peu longue à se mettre en place je vais pas mentir là dessus, par contre je ne me suis pas ennuyé une seule seconde même durant cette longue exposition. La tension monte petit à petit jusqu'à aboutir à ce final en apothéose qui était certes prévisible mais pourtant très surprenant car rarement un animé ne s'était montré aussi violent psychologiquement et sanglant.
Si je devais avancer un détail qui m'a particulièrement fait plaisir dans cette série c'est que Shiki renoue enfin avec le mythe du vampire originel. Les shikis ne peuvent entrer chez quelqu'un si on les invite pas, ils ont des pouvoir de persuasion pour forcer les humains à donner leur sang, ils craignent l'ail, les pieux et la lumière du soleil. Bref ces vampires, sont des vampires des vrais, pas des kikoolos qui mangent des chèvres et luisent sous la lumière du soleil. On y est enfin!
Les persos sont loin d'être manichéens, si leurs passés ne sont pas travaillés, beaucoup restent intéressants et attachants ce qui fait de leur mort quelque chose de vraiment affreux à regarder par moment (je pense à une scène surtout dont je ne parlerais pas). Les vampires conservent leur personnalité d'humain ainsi on ne parle pas de "gros méchants pas beaux qui tuent pour le plaisir". La frontière entre humains et vampires finit par atteindre son paroxysme durant le bain de sang final opposant les vampires qui étaient autrefois humains et le reste du village qui ne les voient désormais que comme des ennemis à abattre. Dans Shiki, les thèmes de survie, de peur de la mort et de jusqu’où peut aller l'homme face à sa peur sont omniprésents. C'est la guerre, la vraie, celle qui est moche, sadique, cruelles et injuste, celle qu'on qui donne souvent envie de détourner le regard parce qu'elle est insoutenable.
La musique est vraiment géniale que ce soit les génériques et l'Ost, tout contribue à cette ambiance mélancolique et morbide qui nous accompagnent durant toute cette expérience macabre qu'est Shiki. Clairement cet animé n'a pas été pensé pour instaurer la joie de vivre à quelqu'un, Shiki ne se perd donc jamais en digressions inutiles et ne perds pas une seule fois le fil de son ambiance et de son histoire.
Je ne voie que deux bémols: l'histoire est peu longue à démarrer, ce qui est assez lassant honnêtement et lassera la plupart des spectateurs (dont moi par exemple qui ait repris in extremis) , Et enfin les coupes de cheveux des personnages qui sont absolument grotesques, je me demande à quoi a pensé l'auteur en dessinant ses personnages.