On avait pas mal hésité avant de se lancer dans Shooter, la série adaptée du film de 2007 avec Mark Wahlberg (qui participe à la production de la série, justement) : on craignait la dilution de deux heures de film d’action réchauffées en une flopée d’épisodes et de saisons.
Mais finalement, le résultat est plutôt honnête.
Le héros est marié et père de famille, la mafia Russe et les complots contre l’Ukraine ont remplacé les bavures éthiopiennes mais le scénario reste plutôt fidèle (Semper Fi est la devise des marines !) à celui du film : un tireur d’élite rangé des affaires se voit compromis dans une tentative d’assassinat du Président et est obligé de prendre la fuite après être devenu, malgré lui, la seule preuve d’une sombre et terrible machination [façon Jason Bourne] ...
Après avoir habilement revisité la première partie (l’assassinat manqué ... ou pas), la série prend son rythme avec une chasse à l’homme plutôt bien rendue où le sniper devient à son tour le chasseur, histoire de dévoiler le complot et prouver son innocence.
Acteurs et personnages sont à peu près tous au rendez-vous et les épisodes sont bien rythmés qui alternent les flash-back sur les missions au Moyen-Orient, l’enquête de la fliquette du FBI, les efforts du sniper en fuite pour éliminer les méchants, en découvrir de nouveaux et protéger sa chère petite-famille (notons au passage que Madame Sniper est loin d’être une cruche décorative).
Tout cela permet de passer un bon moment.
Ah ne manquez pas le mot-clé (épisode 7) : demain chérie quand t’iras faire les courses, n’oublie pas d’acheter des myrtilles. Bigre, quand t’entends ça chérie, t’as même pas le temps de faire tes valises, c’est d’ailleurs pour ça que ton sac est déjà prêt, n’est-ce pas ?
Sous ses allures de remake d’un film de série B, la saison 1 tient son rythme et ses promesses jusqu’au bout, c’est assez rare pour être souligné.