Richard vit dans un modeste incubateur de startup situé dans la région de Palo Alto, glorieux eldorado des nouvelles technologies : les noms de Wozniak, Jobs, Schmidt, considérés comme des idéals de réussite, sont sur les lèvres de tous. Du jour au lendemain, voilà qu'on lui propose des millions pour son algorithme de compression ultime.
Mike Judge n'est pas tombé dans le piège de nous raconter la Silicon Valley par le prisme de l'avancée technologique. Et il a raison ! Car le décor vendu n'est pas cette bande de nerds qui s'éclatent dans des bureaux funs avec du code et des legos, mais cet aspect marketing qui, en vérité, compte bien plus qu'un algorithme à la pointe.
Le protagoniste se retrouve rapidement à régler des comptes quant aux droits de naming, de création d'un buisness plan, mais surtout, à assumer ses nouvelles responsabilités en tant que CEO.
En quelques épisodes, il se fait éjecter de sa tour d'ivoire (en dual boot Unix/Windows, faut pas déconner) pour se retrouver dans une piscine de milliards de dollars, et de requins qui s'en nourrissent.
Du squale véreux à l'excentrique, on se retrouve avec une bande de gamins qui s’occupent comme ils le peuvent à gros coups de millions, invitant le rappeur FloRida à chanter autre chose que du rap lors d'une soirée, passer des heures à admirer des grains de sésame sur des pains burgers ou encore porter des fringues ridicules. Mais ils s'en foutent, "because they are the ones making the world better".
Un parcours initiatique gentillet, des personnages attachants, certaines vannes geek m'ont fait sortir un petit éclat de rire, mais je compte bien m'arrêter sur cet épisode 4.
L'humour tombe rapidement dans le lourdingue, malgré le sarcasme hérité des britons, que j'affectionne. Les rôles sont bien distribués (Thomas Middleditch joue à merveille le geek bien intentionné et hyper maladroit avec les gens), mais certains tombent dans la caricature foireuse, et les happy endings sont monnaie courante.
Je n'attendais pas moins de cette série qui reste un divertissement à la con, à regarder sur Netflix (et en VO, si possible :>).
La bise.