Angels in American Beauty...

Je découvre avec 9 ans de retard cette série et je ne pensais pas trouver une série qui me titille autant après avoir vu Breaking Bad... mais contrairement à bon nombre de productions actuelles, formatées pour la tendance du moment, une bonne série reste atemporelle. C'est le cas de Six Feet Under, série centrée autour du thème de la Mort mais qui se développe en réalité autour de l'Amour possible ou impossible. On y aborde les relations humaines sous toutes ses coutures : l'amour charnel, l'amour maternel et paternel, l'amour interdit, l'amour homosexuel, l'amour fraternel, l'amour incestueux, l'amour céleste...

Attention Video Spoil ! https://www.youtube.com/watch?v=mWMP1ILpM6c

La mise en scène est brillante avec les apparitions des morts, personnifiés par les monologues intérieurs des protagonistes. On se sent parfois comme en apesanteur... quelque part entre la vie et la mort, entre la terre et le ciel, on se perd parfois à ne plus savoir qu'elle est la réalité et la fiction car le sujet fait aussi écho à notre propre expérience de la mort et nous rappelle combien nous y sommes impuissants.

L'ambiance tout au long de la série est très éthérée, avec une superbe image laiteuse comme le lait maternel et une ambiance musicale aérienne et subtile. On sent grandement l'influence d’American Beauty dont Alan Ball (ici réalisateur de la série) était le scénariste et Thomas Newman le compositeur (il a composé le thème principal de Six Feet Under). La filiation parait d'autant plus évidente que le compositeur de la série Richard Marvin a composé un univers musical très proche de celui de Thomas Newman (peut-être un élève du compositeur ou bien sont-ils issus de la même école ?).

Chaque personnage est atypique et a une personnalité qui est complexe : une partie évolue pendant la série à force de rencontres et confrontations avec l'autre, pendant que l'autre reste constante. On s'attache à chaque personnage, et on a envie tour à tour de les embrasser ou de les gifler suivant les épisodes. La partie de la série qui m'a le plus bouleversé, au-delà des 3 derniers épisodes, est la fin de la 3e saison et le 1er épisode de la 4e... je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler celles et ceux qui n'auraient toujours pas vu la série.