Six Feet Under, c'est peut être la plus belle mise en scène des subtilités de l'âme humaine racontée à la télévision.
En suivant les aventures de la famille Fisher et apparentés, Alan Ball nous propose une visite crue de l'univers des pompes funèbres, paravent morbide et curieusement racoleur, pour nous offrir au final une histoire intemporelle sur les atermoiements de l'Homme, ses doutes, ses aspirations, ses passions contrariées, ses bonheurs fugaces, ses angoisses profondes. Que faire de sa vie quand la seule certitude qu'on a, c'est qu'elle finira un jour ?
Alan Ball dresse une série de personnages tous particulièrement fouillés, ciselés, jamais caricaturaux, étalés sur plusieurs générations. L'histoire se veut totale comme le serait une vie. On ne se cantonne pas à des aventures sentimentales même si elles sont prépondérantes. Quand j'y pense, c'est incroyable qu'un tel déluge de pathos n'entraîne jamais chez le spectateur un sentiment d'overdose. Tout est remarquablement équilibré, entre émotions et réflexions.
Six Feet Under, c'est sans aucun doute possible le meilleur final de série qu'il m'ait été donné de voir. J'avoue sans honte avoir eu la vue légèrement brouillée lors de son visionnage. Aujourd'hui encore, entendre les premières notes de piano de Breathe Me, morceau accompagnant les dernières minutes de l'épisode final, me file des frissons...
Une série à découvrir absolument si ce n'est déjà fait.