Tout a été dis sur cette série, il existe des critiques sublimes, pas la peine d'en écrire une pour essayer d'occuper le versus.
Cependant, il faut bien avouer que je ne suis pas indifférent à cette fin de série. Je ne suis même pas indifférent à cette série tout court qui durant 5 saisons aura été à même d'aborder un nombre de sujets impressionnants, le tout avec des personnages attachants et subtiles et surtout un mélange entre drame et comédie parfaitement dosé.
Je sais bien que le but premier de SFU n'est pas de faire rire, mais des passages sont juste trop bon pour ne pas le faire. De toute façon, soyons franc, nous passons par toute la palette d'émotions possibles et inimaginables. Que ce soit le rire (avec le Music Hall de David et les répliques cinglantes en Brenda et sa mère), la tristesse (un peu partout), de la joie (Maya, Claire...), de la peur (encore avec David ou Nate), rien ne nous est épargné. Et heureusement, car c'est ainsi qu'on y croit, qu'on aime ces personnages, qu'on vit avec eux, que l'on ponctue le visionnage de "Oh non, il va pas faire ça!", "C'est pas possible!" ou de quelques larmes...
C'est la puissance de cette série. Transposer sa fiction sur notre réalité. Nous faire réfléchir sur des sujets graves, nous faire ressentir ces sujets au travers de nos propres vie et finalement nous faire méditer sur notre chance d'être vivant une fois la série terminée.
Sur la forme, là aussi, rien à redire. Des acteurs parfaits, sans faire une liste, je ne vais en sortir qu'un du lot (c'est mal tant le casting est bon mais): M.C.Hall. Je le trouve encore meilleur que dans Dexter. Durant toute les saisons il aura du jouer sur une multitude de registre si différent et si complexe que cela ne m'étonne même pas qu'il fut appelé par la suite pour Dexter. Vraiment, chapeau bas à ce Monsieur.
D'un point vu des réminiscences des morts, encore une fois c'est très juste. Un dosage entre apparition et rêve totalement dosé, avec leur part de révélations et de conflits intérieurs. Parler de la mort avec si peu de "lugubrité" n'a jamais semblé si simple qu'avec SFU. De plus, choisir la Californie comme cadre rend le décalage encore plus saisissant. Non pas que l'on ne meurt pas sous le soleil, mais le contraste de la joie de vivre à deux pas de la plage sous un beau ciel bleu avec la détresse de certains passages est juste sublime.
Je pourrai continuer encore longtemps sur mes arcs narratifs favori, détailler avec quel force et précision il font mouche même 10 ans après la dernière diffusion. Pas une ride, (sauf peut être les vêtements mais ça c'est inévitable!) le propos est toujours pertinent, et chaque émotion réelle. Je vais juste finir sur ce dernier épisode car peu de série on fini aussi bien. C'est parfait. Seul Breaking Bad m'avait laissé ce sentiment de plénitude, avec le regret de ne plus retrouver ces personnages demain soir. La boucle est bouclée comme on dit, de poussière à poussière.
Note: Le titre hommage à mon livre préféré, pour avoir eu cette impression d'être si près de ces personnages, non pas sur des générations comme dans le livre, mais sur 5 ans de leurs vies et d'être si déçu de devoir les quitter.