To make life important.
Juste hier soir. Je viens juste de voir hier soir la fin la plus brillante et la plus touchante qu'il m'ait été donné de voir dans une série. Et je pense sincèrement que je ne verrai pas de meilleure fin dans toute ma vie. Je ne sais même pas comment j'arrive à écrire quelque chose à ce sujet, alors que c'est encore si frais, et que je mettrai probablement plusieurs mois, si ce n'est plusieurs années avant de m'en remettre.
Mais cessons un peu de parler de la scène finale, mais parlons plutôt de la série en elle-même.
Six Feet Under, c'est quoi ? Qu'est-ce que c'est, si ce n'est que le quotidien de la famille Fisher, qui est, en fin de compte, tout ce qu'il y a de plus banal ?
Pendant 5 saisons d'une qualité indéniable, on côtoie quotidiennement les membres de cette famille, comme eux côtoient la mort tous les jours. Ça peut paraître ennuyeux et simple, mais putain ce que c'est bien ! Parce qu'effectivement, une des forces majeures de cette série, c'est ses personnages. Parfaitement travaillés, profonds, un casting sans défaut, les personnages sont le socle de cette série.
Je trouverai toujours dingue à quel point ils sont capables de nous faire ressentir ce qu'ils ressentent. Je n'ai jamais autant éprouvé de compassion pour une série. Les relations mère/fils, mère/fille, entre frères et soeur, mais aussi avec (l'excellent !) père, sont toutes magistralement représentées ! J'avais presque envie de faire partie de cette fratrie, de me glisser subtilement dans une scène pour pouvoir parler avec Nate et David comme si je parlais à de vieux frères !
Enfin Six Feet Under, c'est la Mort sous toutes ses coutures, mais c'est aussi et surtout la Vie. La Vie pure, tout simplement. Chaque débuts d'épisodes macabres (mais parfois tordants) nous rappellent à quel point la vie est fragile, si instable, et qu'elle est si précieuse. Rien n'est écrit, rien n'est certain. Tout ce que l'on sait, c'est que l'on va mourir. Et c'est face à cette froide certitude que nos personnages sont confrontés. Que faire de sa vie si l'on sait que l'on va mourir ? Perdre un ami d'enfance, perdre quelqu'un qui nous ressemble, ou bien perdre un être cher...tous ces sujets délicats sont racontés dans SFU, et sans jamais tomber dans un pathos ridicule. Tout est fait avec une grande maîtrise, un doux mélange d'émotions et de réalité. De cette réalité dure qu'est la vie, et qui est pour moi, tellement bien représentée par le père Fisher, toujours à lancer des piques et des moqueries blessantes.
Bref, à ceux qui ne connaissaient pas ou qui hésitent encore, plongez. Plongez tête baissée et vous en sortirez changé. Vous aurez un autre regard sur la vie, je peux vous le garantir.
https://www.youtube.com/watch?v=3difXqlpwVc : Allez, parce qu'on s'en lassera probablement jamais, et je suis sûr qu'il vous manquait quelque chose pour être déprimé aujourd'hui.
Le Saviez-vous ? Le titre final "Everyone's Waiting" vient de la mort tardive de Claire. Toute sa famille l'attend là-haut, et est prête à l'accueillir.
Allez, on pleure.