Ils me manquent déjà. Jamais je n'avais ressenti un sentiment aussi fort en regardant une série. Et je crains que je ne le ressentirais probablement plus. C'est totalement fou ce qu'une série tout ce qu'il y a de plus banal sur le papier, peut faire ressentir comme émotions. Avec Six Feet Under, on passe vraiment par un ascenseur attentionnel vraiment vertigineux. Alan Ball a le don de nous faire à la fois profondément aimer ses personnages comme nous les faire détester au plus haut point, ce qui au final, nous rend accro en quelques minutes de visionnage à la série. Avec les Fisher, on se sent chez soi. Une telle proximité est crée avec les personnages, qui permet de s'identifier facilement, et qui nous les rend particulièrement familier, comme jamais. Regarder cette série, c'est se regarder soi-même, regarder ses propres émotions, sentiments, pensées, questionnements, prendre vie. C'est là le génie d'Alan Ball. Il a réussi avec SFU et ses personnages à transposer la vraie vie à l'écran. Pour notre plus grand bonheur. Et pour notre plus grand peine aussi. Ainsi est la vie, rempli de joie et de tristesse, de bouleversements. Et cela tombe bien, Six Feet under, c'est la plus grande fresque de la vie, jamais produite, à mon sens, sur le petit écran.