Dans cette histoire, la trame policière semble n'être qu'un prétexte pour aborder de nombreux sujets comme les inégalités liées au statut social, la violence éducative, la protection des jeunes par les adultes, l'influence bipolaire des réseaux sociaux, la pression scolaire, le harcèlement, et j'en passe...
La caméra manque de rythme, le jeu de Kim Hyun Soo n'est pas à son top, les personnages adultes sont transparents, le procès en soi a du mal à éviter le ridicule, le style capillaire de l'inspectrice ne peut s'expliquer rationnellement à moins d'un éventuel pari perdu.... mais finalement tout ça, c'est peanuts.
Parce que voir des lycéens ne plus supporter d'assister passivement aux injustices, au point de de cesser de plier devant leurs profs, et même leurs parents, au point de se lever pour faire entendre leur voix quitte à mettre en péril leur avenir, à kdramaland, c'est quand même l'hallu. Je me suis frottée les yeux plusieurs fois tellement j'avais du mal à y croire... Bon, c'est pas mai 68 hein, mais quand même, rien que ça, c'est exceptionnel.
Ensuite parce qu'un mécanisme intéressant est mis en évidence : l'omniprésence des smartphones et des réseaux sociaux, dont on connaît très bien les effets pervers, vient ici contrebalancer les abus de pouvoir et l'autoritarisme tels qu'ils semblaient se pratiquer jusque là, puisque tout dérapage devient susceptible d'être filmé et diffusé instantanément.
Et enfin parce qu'il y a un effort manifeste d'éviter tout manichéisme, notamment en ce qui concerne les personnages qui du coup gagnent en profondeur et en réalisme. Ce qui évite d'ailleurs, à mon avis, un rendu final trop caricatural qui se résumerait à une grosse leçon de morale.
Chouette trouvaille donc, avec un point de vue original, voire même rafraîchissant.