Sons of Anarchy, c'est au départ l'histoire d'une bande de motards californienne un peu particulière. Dans le genre à exploser tout et n'importe quoi, tuer ou piéger à peu près n'importe qui. Rien que ça. Un véritable monde parallèle où des hommes prétendus virils se font des câlins et pleurent ensemble toutes les 5 minutes, où tout se paye (parfois en double), où il ne fait pas bon vivre si on est flic, où le terme "vendetta" prend tout son sens.
Je tiens à préciser que je connaissait rien ou presque sur les bikers avant de commencer la série. J'étais sceptique avant même de commencer, mais avec un 8.6 de mes éclaireurs, je me suis laissé convaincre. J'en ressors tout émoustillé!
Avec ce genre de série tout feu tout flamme, on s'attend à ce qu'un jour le rythme tombe et que le show s'épuise. Que l'action prenne toute la place au détriment de l'histoire et des personnages.
Mais il n'en est rien. Les intrigues sont très nombreuses (et commencent dès la première minute de la série!), diverses et s'entremêlent durant les 7 saisons de la série : guérillas urbaines entre ethnies, problèmes familiaux (euphémismes) ou encore enlèvement de nouveaux-nés. Les personnages jouent à fond (Charlie Hunnam et Katey Sagal en tête) et montrent toutes sortes de visages, un temps joyeux, revanchards, traumatisés, ou bien roulant des mécaniques.
La série se clos par un final absolument génial qui boucle la boucle : peut être un peu trop belle, mais inévitablement évocatrice et très touchante. On peut saluer Kurt Sutter qui a su donner une véritable fin à une œuvre qui la méritait.
La BO est excellente (je retiens "Burn this town" et "Hey hey, my my" interprétées ici par Battleme) et collent à la perfection avec les images.
On peut néanmoins relever quelques moments de flottement (saison 6 en particulier), mais rien de méchant. Je rajouterai côté critique quelques facilités du scénario et des situations peu crédibles qu'on a donc du mal à avaler.
Ainsi, SoA c'est n'est pas l'histoire d'un club de motards. C'est l'histoire d'une grande famille. Une famille à laquelle on s'attache instantanément, qui nous aura fait vivre par procuration (comprendre qui pourra!) de grandes et fortes aventures. Une série qui donne envie de chevaucher une Harley sur les routes ensoleillés de Californie.