La maestria de la partition finale

Au bout de 2 saisons et quelques films on devrait être habitués à Kyoto Animation et ses petits détails qui change tout. A vrai dire, si certains comptes n'avait pas un meilleur sens de l'observation que moi (@lkr_v1 sur twitter notamment), je serais passé à côté de la magie qu'a produit Kyoani, encore une fois.

C'est bien l'un des rares studio qui, quand on y regarde bien, arrive à faire penser au 11ème épisode, quand on voit Kumiko: "qu'est ce qu'elle est belle" au sens littéral alors qu'elle n'est que quelques pixels sur un écran.

Ceci dit, cette troisième saison est forte en psychologie, si bien que vous aller osciller, comme Kumiko, entre ménager la chèvre et le chou au niveau de votre appréciation des personnages. Car c'est là le pivot de l'œuvre, et que ça l'a toujours été, tant le reste est impeccable, cinématographique à tous les niveaux. Bref que raconte cette saison 3 d'Hibike Euphonium?

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• Visuel:

Chaque année on repense à cette tragédie qui impacta le studio de la plus horrible des façons, mais les talents qui nous ont quitté doivent être tellement fiers de ceux qui continuent et ont repris le flambeau. Cette saison est sublime, tant sur l'usage des cgi en écho avec des scènes iconiques (la scène où Kumiko court et que la caméra la poursuit en changeant d'angle, ou encore la scène où Reina est dans une robe blanche, en haut d'une colline, et que Kumiko la rejoint...), et puis sur l'usage de référence, de marqueurs en terme de couleurs (étant daltonien je n'avais pas remarqué la référence des tenus de Reina et Kumiko à Liz et l'oiseau bleu par exemple). Tellement hâte de les retrouver sur une autre œuvre, ce studio sait faire du cgi, de la 2d et ça donne pas l'impression de regarder une cinématique de jeu vidéo des 2010's dopée à la tectonique maquillée en pop (parce que Girls Band Cry je peux pas, j'ai assez bouffé ce genre de 3d quand j'étais petit, autant pas faire de 3d si c'est pour faire de la 3d Playstation).

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• Son:

Son: Pour un anime qui parle de musique, on en entend pas beaucoup!!!!!! Hey ho!!!!! Parce que c'est gentil de mettre un extrait des danses polovtsiennes quand Mizore (notre petit oiseau bleu préféré) fait un solo de hautbois, mais c'est presque le plus long passage musical jusqu'à l'épisode 11 de mémoire! (peut-être aussi quand Kumiko joue de l'euphonium mais ça, c'est plus un écho à Asuka. Ceci dit je suis un peu de mauvaise foi, car le choix de ne pas mettre trop de musique est un choix de scénario pour se concentrer sur les personnages (Kumiko principalement). Ceci dit, j'ai écris ça mais on a au final le morceau complet à la fin de la saison... Mieux que rien! Pour le doublage, la dream team est toujours là, et fait son taff.

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• Histoire:

C'est là où l'anime brille le plus. Bien sûr il faut être à jour sinon vous ne comprendrez rien, ce qui limite un peu le public de l'anime. Cependant la tournure des choses montre des aspects qu'on ne soupçonnait pas sur certaines et certains. D'abord Kanade a un rôle bien plus intéressant, car on la découvre au fil du récit certes amusante et drôle, mais très apte à lire les gens, et ça je ne l'ai pas vu tout de suite perso. J'écris ces lignes avant la fin de la saison, mais je la verrais facilement nouvelle présidente du club car elle saurait garder le cap de sa senpai (qu'elle aime beaucoup et ça se voit, un peu comme Kumiko et Asuka).

Mayu est un personnage lui qui arrive d'un autre lycée et est une très très bonne joueuse d'euphonium. Mais quelque chose ne colle pas avec cette fille très douée et on le sent assez vite…

Je vais pas raconter toute l'évolution, mais sachez que, de mon côté, j'ai enfin pu apprécier "Kumiko" que je n'aimais pas trop au détriment de Reina que j'ai toujours trouvé brillante mais inabordable. L'évolution de Kumiko la fait vraiment briller, et j'entrevois un avenir pour elle (sans avoir vu la fin) de prof mais à l'opposé de Mr Taki. Elle a un don pour rassembler les gens une fois qu'elle a saisit et tout analysé . Ceci dit Shuuichi et Reina sont derrière elle heureusement. Et ce focus sur Kumiko dans cette troisième saison est une bonne chose je crois, car on la voit particulièrement brillante, forte mais si vulnérable quand elle n'accepte pas ses propres envies… Rien que pour elle, cet anime vaut le détour et se classe dans les animes où l'héroïne (ou une des héroïnes) est un personnage magistralement écrit. Je ne connais pas l'histoire originale, mais même si les choix de scénarios peuvent un peu décevoir la fanbase de l'anime, ils sont pourtant logique en regardant bien et en regardant avec les yeux de Kumiko simplement.

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• Conclusion:

Le monde n'est fait que de musique. Les animes de musique sont une petite, une infime partie de ce monde et ils rendent meilleur un monde qui parfois est pris entre la guerre, la haine et l'injustice. Si des œuvres sont un exemple de pourquoi le monde reste malgré tout, pour ceux qui les voient, un endroit unique et qui vaut la peine de continuer à l'empêcher de sombrer… et bien Hibike Euphonium est surement l'anime, la licence qui représente le mieux la beauté de ce monde à travers tout ce qui est, sur ce plan artistique et d'une manière globale. Sur cette dernière saison, bien plus basée sur les relations entre personnes, Kumiko devient une personne bien plus forte et intelligente, elle est magnifique en tant que personne. C'est la conclusion de ces films, de la série, la beauté qui réside dans l'art n'existe que par les personnes, et pour ces mêmes personnes et ceux qui voudront bien l'écouter.

Tant de talents ont été perdus sur la route de cette œuvre, tant de talents ont éblouis, cet anime est précieux et est la preuve que, comme pour Frieren, l'animation japonaise ne se cantonne pas à un énième copié collé. Vous me direz que ce n'est qu'une histoire d'amitié, juste avec une réalisation soignée. Et bien c'est vrai. C'est juste ça, rien de plus, et c'est pour ça que c'est immense.

Une pensée pour ceux qui, il y a cinq ans quasiment, perdirent la vie dans un incendie à cause d'un criminel déséquilibré. J'espère que la conclusion est à la hauteur de vos attentes, car pour un spectateur lambda pour moi, elle l'est, et bien plus que je ne pouvais l'espérer. Merci Kyoto Animation.

P.S: j'aurais vraiment du parier sur la Kumiko en post générique, c'est littéralement ce que j'avais imaginé (sans avoir lu le LN!).

P.S.2: pour certaines raisons, je suis un peu plus impliqué émotionnellement (sur Kyoto Animation en général) que sur d'autres œuvres, cet avis est probablement un peu biaisé, voire beaucoup.

P.S.3: Merci de ne pas réutiliser tout ou partie de cet avis, cela entraînerait une audition à l'euphonium entre vous et moi, et personne ne veut m'entendre jouer de l'euphonium.