Une série qui s'est bonifiée dans le temps
Par Nicolas Laquerrière
A ses débuts sur Starz en 2010, la série Spartacus, sous-titrée « Blood & Sand », faisait figure de show bourrin issu de la section SEGPA de la fameuse qualité câblée à laquelle nous avait habituées HBO et Showtime. Lancée dans la foulée du succès de 300, Spartacus reprenait de Zack Snyder toutes ses afféteries visuelles : fonds verts à gogo, cast tout droit sorti de la salle de musculation, dialogues à base de one liners vulgaires ou belliqueux, litres de sang en CGI, et - câble oblige - nudité et cul décomplexés. A première vue, la série avait tout du plaisir coupable pas malin, conçu pour cartonner mais que personne n'admettrait regarder.
Passé un pilote aux airs d’ersatz de 300 et quelques épisodes laborieux, Spartacus s'impose contre toute attente comme l'une des séries les plus épiques de ces dernières années. Du cast ultra-charismatique à l’écriture efficace et sans détours, la série semble avoir comme unique volonté de divertir. Délaissant les ambitions intellectuelles des usual suspects du câble, Spartacus se contente de proposer un divertissement adulte mais d'une ambition folle, consciente de ses limites tout en cherchant à constamment les dépasser. Réalisant bien vite qu’ils n’auraient jamais le budget de Gladiator, les showrunners ont écrit comme s’ils en avaient le double, nous proposant dès lors un spectacle à faire pâlir Ridley Scott. Si la première saison reste cheap et que les CGI font plus mal aux yeux qu'un coup de glaive en pleine orbite, les saisons suivantes corrigent le tir et arrivent à acquérir un cachet visuel époustouflant. (...)
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