Comment rendre insipide un tas de bonnes idées... la recette en six épisodes. Bien sûr, c'était plaisant de retrouver la France de De Gaulle, mythique pour ceux qui ne l'ont pas connue, et de voir déboulonner dans la foulée quelques statues de Commandeur qui plombent un peu le discours politique depuis lors. Comment ça, le Général mettait des hommes à lui à tous les postes importants ? Le copinage tenait donc lieu de qualification ? Oh, non ! Que voulez vous dire, par "la société de l'époque était horriblement misogyne" ? Que les femmes étaient cantonnées à des rôles subalternes et soumises à la domination de mâles peu ragoûtants et passablement médiocres ? Même quand elles étaient exceptionnelles ? (traduire par 'vaguement taraudées par un désir d'indépendance'...). Quel choc ! Et quoi ? Tout le monde fumait au boulot ??? Alors là, on touche le fond. Bon, je m'égare un peu, mais les révélations ménagées par ce scénario poussif prêtent à sourire. Et pourtant, le racisme, le sexisme, la peine de mort, la colonisation, la dépendance des médias sont autant de thèmes porteurs et graves. Mais ils se diluent ici dans les différentes histoires de cœur, assez cheap, voire téléphonées, et les relations familiales ou professionnelles stéréotypées. Pour ne rien dire de la caricature de certains personnages (la méchante prête également à sourire, ça n'est pas bon, ça...). Et taire résolument les critiques que certaines interprétations pourraient provoquer, parce que je ne suis pas sûre qu'il ne s'agisse pas d'une direction d'acteurs désastreuse. Bref, un bilan plus que mitigé pour une série gentillette au dénouement invraisemblable et sans grande ambition.