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le 24 août 2011
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Spin City, diffusée dès 1996, c’est l’histoire de Mike Flaherty, le directeur adjoint de la mairie de New York, qui passe ses journées à éteindre les incendies politiques déclenchés par le maire Randall Winston et ses collègues aussi déjantés que dysfonctionnels. Mike, incarné par un Michael J. Fox à la fois charmant et débordé, est l’âme de cette comédie loufoque qui nous plonge dans les coulisses d’un bureau politique où le sérieux est optionnel, et la gaffe, systématique.
Le génie de Spin City, c’est d’avoir transformé la politique en une comédie de situation où chaque personnage est une source de chaos ambulant. Mike est le seul à vraiment savoir ce qu’il fait (ou du moins, c’est l’impression qu’il donne), mais il doit gérer les bévues du maire Randall, un homme aussi sympathique qu’il est incompétent. Randall est un maire qui a autant de talent pour la politique qu’un poisson pour le ski nautique : il est gaffeur, distrait, et semble souvent plus préoccupé par son image que par les enjeux réels. Bref, il est parfait pour la comédie, mais il vaut mieux pour les habitants de New York que tout repose sur Mike.
Aux côtés de Mike, l’équipe de la mairie est un vrai cirque. Paul, le trésorier naïf, est l’expert en remarques déplacées et situations embarrassantes ; Stuart, le détestable attaché politique, est un coureur de jupons sans scrupules ; Carter, un militant gay et écologiste, apporte un peu de sagesse… mais aussi son lot de petites querelles. Chaque membre de cette équipe est un cliché un peu exagéré, mais qui fonctionne à merveille. Ensemble, ils transforment chaque réunion en un champ de bataille, où les jeux de pouvoir se mêlent aux répliques hilarantes et aux quiproquos gênants. L’ambiance est celle d’une grande famille chaotique, où personne ne manque une occasion de mettre les autres dans l’embarras.
L’humour de Spin City repose autant sur les dialogues que sur les situations absurdes, souvent amplifiées par l’énergie démesurée de Michael J. Fox. Mike est constamment en mouvement, jonglant avec les crises comme un chef d’orchestre qui se bat contre des musiciens indisciplinés. Les épisodes enchaînent les gags et les scènes où tout va de travers, avec des intrigues où une petite erreur se transforme en catastrophe médiatique. On sent que les scénaristes se sont bien amusés à imaginer les pires scénarios pour l’équipe de la mairie, et chaque épisode est une nouvelle leçon de gestion de crise… ou plutôt d’évitement de crise, avec plus ou moins de succès.
Visuellement, la série reste simple, la majeure partie de l’action se déroulant dans les bureaux de la mairie. Mais cela n’enlève rien au dynamisme de l’ensemble, car les personnages eux-mêmes sont des feux d’artifice en mouvement. La série adopte un style assez classique de sitcom, avec des dialogues rapides et des interactions où chaque personnage rebondit sur les répliques des autres. La dynamique est tellement bien rythmée que chaque scène semble être un enchaînement parfait de blagues et de mésaventures.
Mais ce qui fait aussi le charme de Spin City, c’est son côté humain. Sous le vernis de la comédie politique, la série explore les relations entre les personnages avec une sincérité touchante. L’équipe de la mairie, aussi dysfonctionnelle soit-elle, forme une sorte de famille où chacun trouve sa place, avec Mike dans le rôle du grand frère qui tente de mettre tout le monde en ordre. Les personnages sont attachants malgré leurs défauts, et la série arrive à glisser des moments d’émotion sincère au milieu des éclats de rire. En particulier, la relation entre Mike et le maire, qui oscille entre mentorat maladroit et amitié improbable, apporte un certain charme à la série.
La série connaît cependant quelques hauts et bas. L’humour parfois répétitif et les intrigues politiques qui finissent par se ressembler peuvent donner un sentiment de routine. Et lorsque Michael J. Fox quitte la série, une bonne partie de son charme s’échappe, tant il était l’âme de cette pagaille orchestrée. Même si Charlie Sheen, son remplaçant, apporte une énergie différente, l’absence de Fox se fait ressentir.
En conclusion, Spin City est une comédie vive et bien rythmée, qui réussit à transformer le bureau du maire de New York en un théâtre d’absurdité politique et de situations rocambolesques. Grâce à l’humour percutant, aux personnages attachants et au talent inépuisable de Michael J. Fox, la série offre un regard aussi irrévérencieux que divertissant sur les coulisses de la politique locale. Pour ceux qui aiment les comédies de bureau avec un soupçon de satire, Spin City est un tourbillon de rires, où l’on se dit que même si tout va de travers, au moins, on peut en rire.
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il y a 8 jours
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