DS9 revient sur le quotidien de la station spatiale.
La première chose qu'on m'a dite sur cette série, et que vous avez surement dû lire, c'est que ça commence à la saison 3 voire 4. Si on vous disait qu'une histoire commence à partir du milieu, difficile pour certains de s'accrocher pendant 50 heures de visionnage pour trouver un intérêt... Il a fallu que je le vois pour comprendre, mais effectivement la vraie intrigue commence à l'arrivée du Dominion et ce qui se passe avant est rapidement ennuyeux et très oubliable.
C'est d'ailleurs un choix assez prudent qui est fait pour DS9 : les événements coïncident avec la temporalité de Star Trek Next Génération. Au delà du fait que les 2 séries ont été diffusées, à un moment donné, en même temps (1993/1994), c'est aussi une très bonne manière de capitaliser sur le succès d'une franchise, qui est sur la fin, tout en ne jouant pas sur le même tableau. DS9 n'est pas là pour explorer mais pour gérer un vortex donnant sur une autre galaxie, le tout en maintenant des relations diplomatiques avec le peuple d'une planète voisine Bajor.
L'aspect point fixe change la donne en minimisant, la majeure partie du temps, les affrontements brutaux en tant que surenchère de vaisseaux pour laisser plus de place à la diplomatie et à l'espionnage, à l'habilité et à la dextérité. Mais si vous êtes fan de ce genre de bataille, n'ayez crainte, DS9 contient sa propre guerre, qui est résolue en plus, ainsi que son vaisseau et tout l'univers Star Trek qui ne se concentre pas sur une espèce comme les précédentes, mais en développent plusieurs, dont des non guerrières !
Le reproche principal qui est fait à cette série se lie avec une certaine volonté de beaucoup parler religion. Celle-ci n'est pas clairement énoncée comme chrétienne, mais ce qui la caractérise y ressemble beaucoup : un messie, en la personne de Jake Sisko de Starfleet, qui peut parler aux êtres supérieurs (technologiquement) pour régler des problèmes ou les protéger du danger. Le nombre d'épisodes qui ne font pas vraiment avancer l'intrigue, mais qui nous assomment sur les bienfaits de la croyance sont un peu trop nombreux.
Cela n'empêche pas notre capitaine de station d'être très bien incarné par Avery Brooks. Une certaine redite se fait sentir avec le personnage décalé de l'univers "terrien" de Odo qui n'empêche pas la très bonne performance de Rene Auberjonois. Quark offre le sentiment de filouterie et Wolf et O'Brien, déjà présent dans Next Génération, reviennent avec leurs personnages forts plus ou moins tôt dans la série. Quant aux personnages féminins, ils sont peu nombreux avec Dax et kira, qui sont intéressants mais pas pour autant révolutionnaires...
DS9 se pose dans un univers qu'elle agrandi, même si ses marques sont définies tardivement et que certains éléments sont trop poussés.