My own Star Wars : partie 3

Soyez surpris dans cette suite critique, mais je vais relater de tous ce qui aura pu apparaître à l'écran à propos de Star Wars (sauf ce qui m'a déplu évidemment ahah). En effet, écrire une critique sur chaque jeu ou bouquin Star Wars que j'ai apprécié serait non seulement trop long mais surtout pas très utile au vu du peu de mal qu'on puisse dire sur Battlefront II ou de l'intérêt qu'aurait un pavé de 5 paragraphes sur Star Wars Lego.

Bref, je vais ici parler de la série Clone Wars, tombée dans l'ombre de sa petite soeur The Clone Wars (et oui l'article est important) depuis 2008. Pourtant, cette série est bien plus intéressante à traiter sur le plan de la réalisation: le dessin, la mise en scène, le traitement des personnages et la noirceur quasi-horrifique de la saga est ici superbement mise en avant. Se garnissant des doubleurs officiels après la sortie de l'Attaque des clones en 2003, l'immersion est quasi-totale. Cependant, l'ambiance et la sonorité des épisodes viendront forcément troubler le fanboy qui la découvrirait.
En contrepied total de TCW qui a le temps de s'attarder sur le développement des clones, ici c'est en respect de l'épisode II que les clones sont uniquement des soldats répondant à des ordres, on s'attardera surtout sur les Jedi. Les deux volumes, composés de 25 épisodes de 3 minutes, relatent d'un après épisode II et un avant épisode III, donc aux débuts et en fin de la Guerre des clones.

La relation Obi-Wan et Anakin est toujours impétueuse dans le premier volet, on assistera donc aux aventures d'un Any toujours plus sombre et torturé par la mort de sa mère, conflit représenté par l'affrontement entre les deux apprentis (l'autre étant celle de Tyrannus, Assaj Ventress). Voici l'arc principal d'Anakin, tandis qu'Obi-Wan tentera de libérer une ville des prises des Muun du Clan Bancaire et Durge, redoutable chasseur de primes métamorphe. La narration est simple, efficace, pourtant très originale: le peu de musique, directement celles de Williams, souligne la violence du conflit et instaure également une forte ambiance caricaturale, comme si la situation état ridiculement sombre pour SW. Pourtant, le fond est on ne peut plus violent. On assiste également à un de mes affrontement au sabre préféré de la saga et à l'introduction du général Grievous à l'écran dans une des meilleurs scènes animées au monde. Parallèlement à l'arc d'Obi-Wan qui ne dure pas très longtemps, on suit également les mésaventures vécues par la Républiques l'absence des protagonistes (Mace Windu sur Dantooine, Padmé et Luminara sur Ilum, Kit Fisto sur MontCala).

Toujours sans savoir de ce que sera l'épisode III, le deuxième volet continue à nous dévoiler les aventures glauques et ahurissantes des Jedi en fin de guerre face à un Grievous instoppable et des clones toujours aussi pokerface. Anakin s'affranchit de son rang de padawan pour devenir chevalier Jedi, sa relation avec son maître deviendra plus joviale et complice. L'arc se décomposera alors entre le leur et l'attaque de Coruscant menée par Grievous, qui n'est plus canon depuis le rachat par Disney. Si l'arc de Coruscant est bien plus ancré dans la narration classique de SW est amène des scènes dantesques entre Shaak-Ti et le Kaleesh, celui d'Anakin et Obi-Wan est d'autant plus étrange: mené par des chamans qui ont vu en lui l'élu, Any doit libérer la race des Nelvan des laboratoires du TechnoSyndicat. Des passages qui m'ont vraiment effrayé quand j'étais gamin, j'en garde quand même de bons souvenirs, mais la tonalité glauque qui s'en ressortait était folle (mutation génétique, mutilation, peinture rupestre animée). La série se ferme sur l'attaque menée par Obi-Wan et Anakin pour secourir le chancelier aux prises du séparatiste, une transition parfaite pour l'épisode III.

Une très bonne série, surprenante et quelque fois assez vilaine visuellement, mais un style tellement épic qu'il est difficile de lui résister !