5 saisons et 100 épisodes plus tard, la MGM annonce la fin de Stargate Atlantis, spin-off de la série originelle Stargate SG-1. Au vu des derniers épisodes, on est raisonnablement en droit de supposer que l'audience de la série chutait sérieusement entraînant ainsi son annulation pure et simple.
Pour toutes celles et ceux qui étaient fans de Stargate SG-1 et de son indécrottable pince-sans-rire Colonel Jack O'Neill (Richard Dean Anderson), les premiers épisodes de Stargate Atlantis furent visionnés avec impatience et néanmoins avec une certaine circonspection. Pour ma part, celle-ci se transforma vite en un regard sévère mêlé d'agacements fréquents.
La première saison nous permet de découvrir l'équipe d'explorateurs/personnages principaux qui vont porter la bannière d'Atlantis, c'est le premier agacement et malheureusement, beaucoup vont suivre. On ne peut décidément s'empêcher de faire le parallèle avec la série originelle, ce qui n'est pas dépourvu de logique, me direz-vous. Seulement voilà on a affaire à un vulgaire copier-coller : un militaire commandant l'équipe, une coupe de piaf et un brin pince-sans-rire (ça ne vous rappelle personne ?) joué par Joe Flanigan et censé reprendre les codes du personnage de Jack O'Neill, 2 membres extra-terrestres incarnés par Rachel Luttrell et Jason Momoa et un scientifique interprété par David Hewlett. Si le jeu de Flanigan rappelle vaguement celui d'Anderson, la ressemblance s'arrête là et nous n'aurons droit qu'à une grossière copie (n'est Pas O'Neill qui veut). Idem concernant Jason Momoa dont le rôle rappelle celui de Christopher Judge qui endossait la peau de Teal'c dans l'équipe SG-1. Là encore, la prestation est de piètre qualité, le copier-coller maladroit pour ne pas dire grossier et ce n'est pas le jeu de Momoa dans la franchise Aquaman qui me fera changer d'avis.
Quant aux intrigues des épisodes, une fois de plus, on se retrouve à faire le parallèle avec les intrigues de la série originelle, certains épisodes en rappelant d'autres avec un effet miroir quasi déconcertant. Du coup, difficile pour Stargate Atlantis de se démarquer de son grand frère et de nous faire voyager. Et si les Wraiths s'avèrent être des adversaires intéressants, on fait vite le tour découvrant avec déception leur manque d'épaisseur, là où ces antagonistes auraient mérité d'être exploités plus en profondeur.
Au vu de ce constat décevant, 5 saisons, c'est la limite acceptable à ce qu'on pouvait supporter, la dernière saison montrant un essoufflement certain, suscitant ainsi , à la longue, de l'ennui entrecoupé de baîllements et d'endormissements pour les plus vieux comme votre serviteur. Je ne m'attarderai pas sur la prestation de Rainbow Sun Francks qui ne me laissera pas un souvenir impérissable et sera remplacé par Jason Momoa tout aussi consternant dans le jeu d'acteur.
Mention spéciale pour Torri Higginson qui incarne pendant 3 saisons, le chef de l'expédition Atlantis. Un des rares acteurs à faire preuve de crédibilité et de justesse dans son rôle. Mention spéciale également pour David Hewlett qui, par sa présence, a sucité maintes occasions de rire et s'est montré un personnage haut en couleurs dans une production manquant quelque peu de relief. L'acteur s'est d'ailleurs vu décerner un Spacey Awards du meilleur personnage de série télévisée en 2007 et compte tenu de son interprétation tout au long de la série, c'est amplement mérité...
Stargate Atlantis aurait pu être une toute nouvelle aventure mais restera, malgré tout dans l'ombre de Stargate SG-1 ... dommage ...