Starsky & Hutch
6.2
Starsky & Hutch

Série ABC (1975)

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La justice se fait en Ford Gran Torino rouge et les poursuites sont plus stylées que les enquêtes

Starsky & Hutch, c’est un peu comme si tu prenais deux flics rebelles, une voiture iconique, et une playlist funky des années 70, puis tu envoyais tout ça faire régner l’ordre à coups de portières qui claquent et de cascades dignes d’un clip de disco. Bienvenue dans le monde de Starsky & Hutch, où les méchants portent des vestes en daim à franges, où les poursuites en bagnole sont plus longues que les interrogatoires, et où les héros sont plus cools que le climatiseur de ta grand-mère.


D’un côté, on a David Starsky, joué par Paul Michael Glaser, l’homme au look résolument décontracté : blouson en cuir, baskets et attitude désinvolte. Starsky, c’est un peu le flic qui n’en fait qu’à sa tête, le genre à foncer d’abord, poser des questions après, et à ne jamais se séparer de sa Gran Torino rouge flamboyante avec la bande blanche. Sa voiture est presque plus célèbre que lui, avec ses accélérations à tout-va et ses virages qui font crisser les pneus comme si elle participait à un concours de drift dans chaque épisode. Franchement, parfois on a l’impression que la voiture résout autant de crimes que Starsky lui-même.


De l’autre côté, on a Kenneth "Hutch" Hutchinson, joué par David Soul, plus blond, plus posé, mais tout aussi prêt à faire voler les étagères dans un bar louche pour choper un indic. Hutch, c’est le flic qui réfléchit avant de foncer, mais qui finit toujours par suivre Starsky dans des situations qui semblent aussi aléatoires qu’un coup de dé. Moins bling-bling que son partenaire, Hutch est pourtant le type qui pourrait t’expliquer la loi tout en te jetant à travers une fenêtre s’il le faut.


Le duo fonctionne à merveille, et c’est là la force de la série : la chimie entre Starsky et Hutch est aussi solide que les vitres qu’ils explosent en sautant par-dessus des voitures. Leur amitié est le véritable cœur de la série, un mélange de taquineries constantes et de solidarité infaillible. Ensemble, ils patrouillent les rues de Bay City (une version fictive de Los Angeles) à la recherche de criminels à coincer, avec un style qui crie les années 70 à chaque scène.


Mais bien sûr, qu’est-ce qu’une série de flics sans son informateur fétiche ? C’est là qu’entre en jeu Huggy Bear, le roi des indics, avec ses costumes à motifs improbables et son langage fleuri. Joué par Antonio Fargas, Huggy est l’incarnation du cool en permanence. Il se balade dans des bars douteux et des ruelles sombres, mais toujours avec la classe d’un gars qui sait qu’il est intouchable. Huggy Bear, c’est un peu le Wikipédia ambulant du crime de rue, la source d’infos à la fois hilarante et précieuse qui guide nos deux héros vers les gangsters du jour.


Les épisodes de Starsky & Hutch suivent une formule bien rodée : crime, enquête (rapide), poursuite en voiture, confrontation, et explosion de quelques caisses en bois, le tout ponctué de dialogues savoureux et de répliques bien placées. Les méchants ? Des criminels qui sortent tout droit d’un casting pour un film de série B, avec des chemises à fleurs, des moustaches douteuses et une tendance à se planquer dans des entrepôts remplis de bidons d’huile.


Les scènes d’action, en particulier les poursuites en voiture, sont l’un des grands plaisirs de la série. À chaque épisode, on sait qu’on aura droit à cette fameuse Gran Torino qui dérape, bondit et zigzague dans les rues comme si elle était en fuite elle-même. La série, clairement, ne lésine pas sur les pneus brûlés et les cascades à gogo. C’est un ballet mécanique qui, à l’époque, faisait sensation, et même si ça peut paraître exagéré aujourd’hui, c’est cette exagération qui fait tout le charme.


Est-ce que les enquêtes sont toujours super profondes ? Pas vraiment. Parfois, l’intrigue est un simple prétexte pour voir Starsky et Hutch courir dans des bâtiments désaffectés ou taper la causette à des indics au coin d’un bar. Mais la série compense largement avec son ton cool et détendu. Les deux flics ne se prennent jamais vraiment au sérieux, et c’est ce qui rend le tout aussi divertissant. On est là pour le fun, pour l’action, et pour cette ambiance so seventies où chaque épisode semble baigné dans une lumière dorée et funky.


Et la bande-son ! Impossible de parler de Starsky & Hutch sans évoquer cette musique qui colle parfaitement à l’ambiance. Des guitares wah-wah, des rythmes funky, et des morceaux instrumentaux qui te donnent envie de sauter dans une vieille caisse et de partir à la poursuite de malfrats imaginaires. Le tout donne à la série ce côté "coolitude" qui lui est propre.


En résumé, Starsky & Hutch est un classique des années 70, une série policière qui privilégie l’amitié, l’action, et le style, parfois au détriment de la logique, mais toujours avec un sourire en coin. Si tu aimes les courses-poursuites interminables, les enquêtes rapides, et les duos de flics qui se lancent des piques aussi tranchantes que leurs répliques, alors grimpe dans la Gran Torino et prépare-toi pour une virée explosive dans les rues de Bay City.

CinephageAiguise
7

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le 15 oct. 2024

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