Passé les deux premiers épisodes un peu brouillons et décousus, Stateless met petit à petit son récit en place et nous éclaire sur le destin tragique de ses personnages. A travers quatre points de vue différents, il pointe du doigts les errements de la politique migratoire Australienne en filmant le quotidien violent et proche de l’inhumain d’un centre de détention. Le droit d’asile, les conditions des détenus, la légèreté avec laquelle leurs dossiers sont traités mais aussi les motivations de leurs gardiens, la série aborde ces sujets inflammables d’un regard qu’elle veut le plus neutre possible. Après son entame laborieuse elle gagne en intensité alors que la situation s’envenime jusqu’à devenir hors de contrôle. Dans le rôle le plus saisissant (une Australienne instable mentalement retenue dans son propre pays) Yvone Strahosky (Handsmaid’s Tale) exprime brillamment tout son potentiel dramatique.
Que ce soit inspiré de faits réels interpelle d'autant plus.