I Remember damage …

Vu le contexte sanitaire actuel, regarder une série post-apocalyptique se basant sur une pandémie mondiale est loin d’être séduisante et a de quoi faire fuir les gens mais ce serait passé à côté d'une série atypique passionnante.

J’ai clairement sauté le pas (et je ne l’ai pas regretté) à cause du casting et notamment de McKenzie Davis (regarder Halt And Catch Fire si ce n’est pas déjà fait, la série est superbe).

Il faut savoir que cette série est une adaptation d'un roman publié en 2014 et donc pas une série qui surf sur l'actualité en choisissant ce contexte. Et puis cette pandémie n'est pas du tout le cœur de la série, juste le moyen qui a causé la fin de la civilisation dans cet univers.

Tout d’abord cette série va au-delà des classiques séries du genre en étant très atypique et en se focalisant plus sur les relations humaines et le lien qui se tisse entre plusieurs personnages via le livre "Station Eleven".

La série est écrite de manière très intelligente en définissant le rôle de chaque personnage et les liens entre eux petit à petit sur plusieurs temporalités. Alors que l’on explore le passé de certains personnages avant la catastrophe pour comprendre le lien et le rapport entre eux, la série se focalise avant tout sur l’après.

A la manière de The Leftovers, comment ses personnages vont pouvoir évoluer en se rappelant des pertes mais en construisant un futur possible où certaines civilisations bâties feront de la culture et de l’art en général le pilier qui doit apporter l’espoir et le lien entre les différentes communautés restantes de l’humanité (le théâtre shakespearien avec notamment la pièce « Hamlet » jouera un rôle clé) alors qu’un groupe restera obsédé par la technologie et les derniers vestiges restantes du monde d’avant.

La réussite de la série est aussi dû au casting excellent de la série. Que ce soit pour les visages très connu comme McKenzie Davis encore une fois charismatique en "Kirsten" ou Gael García Bernal parfait en "Arthur". Mais aussi Matilda Lawler qui joue "Kirsten, jeune" et Himesh Patel qui joue "Jeevan", un personnage très mélancolique et torturé.

Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est la richesse de l’univers de l’œuvre et les relations intenses entre les personnages principaux dont le destin est lié de près ou de loin au livre « Station Eleven » qui apportera plusieurs niveaux de lectures et l’opposition intéressante sur l’idéologie de la civilisation à reconstruire ou non sur les vestiges passés.

I remember damage … And escape …
Then adrift in a stranger's galaxy for a long time.
But I'm safe now. I found it again, my home.