Série STEELTOWN MURDERS.
Disponible en Replay sur Arte TV. 4 épisodes.
Sans vous dévoiler les ressorts et les éléments dramatiques, je dirais qu'on évolue en territoire connu : un tueur en série sévit au Pays de Galles en 1973. Lorsqu'il tue deux jeunes filles après une première victime, la police galloise( qui m'a semblé aussi douée pour mener une enquête que celle coréenne de Memories of MURDERS, la violence en deçà, la motivation en plus) est sur la piste du maniaque.
On suit sans déplaisir l'enquêteur principal tenter de mettre la pogne sur le tueur dans les années 70 puis 2000.
L'intérêt de la série ne réside pas dans ses flashback entre les deux époques mais sur les nouveaux moyens de la police d'investigation et de l'ADN.
La traque, plutôt mollassonne, s'étale sur trente ans et quatre épisodes.
Si les reconstitutions d'époque tiennent le pavé gallois, la colorimétrie orange tirant sur le jaunâtre, lasse un peu le spectateur adepte d'une photographie léchée. C'est bien interprété, intéressant mais le manque d'action pêche un peu, la faute à un scénario calqué sur la réalité des évènements.
Être flic c'est souvent chiant et le résultat est rarement au rdv.
Il n'empêche qu"Arte propose là, une sorte de point de vue commun et original face aux standards des plateformes en la matière comme Netflix et c'est plutôt ambitieux et bienvenue.
Il manquait sans doute un peu de cynisme plutôt que prendre le partie de couvrir les nombreuses bévues des enquêteurs de l'époque, plus portés sur la boisson que sur les audition de suspects.
La morale si elle existe est sauvé grâce à l'ADN mais trente ans plus tard, la victoire est tout autant amère pour les familles éplorées, les victimes supplémentaires (1976?!) et les enquêteurs remis en selle malgré le fiasco de l'enquête préliminaire.