Steins;Gate est un très bon animé. Une intrigue complexe, des réflexions intéressantes et des personnages attachants. Mais pour avoir droit à cela il faut le mériter. En effet cette série peut aisément se découper en deux parties, l'une est soporifique au possible, l'autre est captivante et addictive.
La première partie donc est d'un ennui mortel. L'intrigue en effet tarde beaucoup trop à se lancer. Pour rappel les héros de l'histoire ont inventé une machine à voyager dans le temps, et dans cette première partie ils ne s'en servent que pour résoudre leurs problèmes personnels. Et si ces voyages ont effectivement des répercussions sur leur monde rien de bien grave. Il n'y a aucune tension scénaristique à ce moment, aucune raison qui te pousserait à poursuivre la série autre que ta résilience. Les personnages quant à eux sont tous insupportables. Entre le fou qui parle sans cesse de complot, le gros pervers fan de hentai, la lunaire qui parle d'elle à la troisième personne ou celle-qui se prend pour un chat, et j'en passe et des meilleurs. Les personnages sont trop haut en couleur et ne donnent pas envie de suivre leurs histoires. Seul Kurisu vient apporté un peu de "normalité" à ce groupe complètement déjanté. Si en plus on prend en compte que les couleurs sont très ternes et l'animation est bonne mais sans plus, il devient très compliqué de ne pas décrocher, surtout que tout cela dure pendant 12 épisodes.
Mais à la fin du 12e épisode, une tension scénaristique va s'installer et la série va réellement commencer. A partir de là, Steins;Gate devient addictif, l'intrigue s'accélèrent et nous propose des questionnements très intéressants. Quels sont les conséquences de nos actes ? Peut-on supprimer le bonheur que l'on a apporté à une personne si c'est pour le bien d'une autre ? A-t-on le droit de faire souffrir quelqu'un pour son bien futur ? Le protagoniste, Okabe, doit sans cesse se remettre en question pour se sortir de la situation dramatique dans laquelle il est. Il vit durant cette seconde partie des évènements traumatisants qui vont grandement l'impacter. Ainsi, le scientifique fou fan de complot va laisser place à un survivaliste prêt à tout pour ses amis. Et c'est là pour moi le point fort de cette série. Les personnages qui m'insupportaient au début, avec leurs mimiques et leurs personnalités délirantes ont commencé à me manquer. Si bien que je souhaitais sincèrement qu'ils redeviennent aussi joyeux qu'avant car je m'étais, sans m'en rendre compte, attaché à eux.
Ainsi, si le début de cet animé n'incite vraiment pas à lancer l'épisode suivant, la seconde partie rattrape l'ennui de la première. On pourrait même allé jusqu’à dire que cette première partie, aussi chiatique soit-elle, permet de mieux apprécier la deuxième.
Je conseille donc Steins;Gate, prend ton mal en patience, ferme les yeux sur ces 12 longs épisodes, la récompense en vaut la peine.