Les démogorgons du maïs

ça sent bon les années 80, mais....

Série très populaire lors de sa sortie en 2016, il y a à boire et à manger dans ce "Stranger Things".
Elle est divertissante, c'est clair, on ne s'y ennuie pas. Et elle devrait combler tous les cinéphiles trentenaires de par ses références.
Malheureusement pour elle, son intérêt ne dépasse jamais le cadre de l'hommage et de ce fait, la série souffre, s'essouffle sans prendre le temps de proposer un minimum de concret ou d'inédit.

L'intrigue, contextualisée dans les années 80, n'apporte rien de neuf; le scénario y est limpide, sans surprise et les tenants et aboutissants n'y sont que prévisibles, avec parfois de grosses ficelles et quelques tours de passe-passe. L'histoire, fantastique à souhait, ne dépasse jamais le cadre de l'hommage aux productions Amblin, ainsi que les influences Spielbergiennes et Kingiennes.

Les acteurs se débrouillent, Winona Ryder en tête. Quant aux enfants (les rôles-titres tout de même), ils peuvent se rendre touchants, mignons mais pas réellement attachants.

Surcôtée,il est vrai, cette série peut paraitre intéressante ou se laisser suivre, mais d'épisode en épisode,c'est la débandade assurée. Nous nous laissons immerger, mais jamais entraîner. On était pas loin de quelque chose pourtant...

Gageons que pour la seconde saison à venir, les auteurs seront parvenus à se renouveler et à imposer leur patte ainsi que de poser les bases d'un scénario solide. Considérons cela comme un semi-échec pour cette série des frères Duffer, atteints très probablement du syndrome de Wak (Merci, Kamel Debbiche), se contentant de flatter l'égo de quelques trentenaires nostalgeek, mais sans proposer un divertissement original et personnel.