Five O! Five O!

Bon.
J'ai attaqué the Wire en me disant que oui, ma foi c'était une série intéressante, mais pas non plus exactement extraordinaire. Puis, tout de même, je trouvais que les personnages sortaient un peu du lot, certains étant particulièrement intéressants à suivre. J'ai accroché à l'ensemble, comme une série sait vous prendre en somme.
En revanche, la plupart des séries sait aussi nous lâcher, le bon exemple de la série classique étant par exemple un Desperate Housewives où au bout de 8 saisons, on tourne sévèrement en rond en terme d'intrigue, tout le monde a couché avec tout le monde, a été marié trois fois, a divorcé tout autant, a tué au moins une personne, bref, l'intrigue du patelin américain n'est plus crédible. Dans The Wire, à l'inverse, on ne tourne jamais en rond, et on finit la série sans avoir jamais été réellement lassé, ni avoir revu plusieurs fois la même chose à des sauces différentes, et ça déjà en soi, c'est plutôt énorme.
Pour ce faire The Wire exploite un système que je trouve assez intéressant, à savoir en gardant à peu près les mêmes personnages, rajouter à chaque saison une nouvelle composante, un coup suivre les docks, un coup l'élection du maire, un coup un journal, un coup le système scolaire. C'est une vraie fresque de la ville qui nous est peinte. D'autre part, l'intrigue n'est jamais cousue de fil blanc, celui que l'on prenait pour un personnage marqué dans le marbre peut tout aussi bien se faire abattre dans un épisode, sans qu'on s'y attende, et toute une dynamique est recréée derrière. En ajoutant à cela quelques idées bien pensées comme le générique avec la même chanson chantée par différents groupes à chaque saison ou bien encore le cultissime Omar, cette série vaut particulièrement le détour même si je pense qu'il faut quand même arriver à rentrer dedans...