Bon déjà, c'est scandaleux d'appeler cette série "Sur Ecoute". Le nom, c'est The Wire, point. Et cette série, c'est probablement la meilleure série jamais tournée. Cette série, c'est pas une série. C'est un tableau. Un tableau, qui dépeint les intrications, les entremêlements de plusieurs personnages englués dans leur quotidien, le rôle que leur impose une société qui ne leur laisse pas le choix.
Se plonger dans The Wire n'est pas évident : on est habitués à vouloir trouver qui est le héros, qui est le méchant. Mais ici, pas de héros, pas vraiment de gentils, pas vraiment de méchants : juste des gens qui essaient de survivre avec les cartes qu'on leur a donné sans leur laisser le choix.
Une composition sociologique magistrale (étudiée dans certaines des plus grandes universités US) qui décrit sans concessions la décrépitude de la société américaine. Le rêve américain, aux chiottes. "L'ascenseur social est en panne, et il sent la pisse", la machine politique est corrompue, l'organe policier est gangréné par la corruption, la lacheté et les jeux politiques, l'école est en faillite, et pour un mec qui tend la main à un autre, 10 autres cachent des poignards dans leur dos.
The Wire, c'est à la fois la démonstration de pourquoi on est tous foutus, et à la fois la démonstration de pourquoi il y a encore de l'espoir.
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