The Wire se présente sur internet comme la meilleure série jamais crée. Voilà un titre bien présomptueux et bien prétentieux. Et quand je lis ce genre de chose, je doute. Généralement je suis en déphasage avec l'avis du grand public.
Puis je me laisse tenter, à la FNAC je me prends les deux premières saisons pour 28 euros les deux, honnête.
La saison 1 est difficile à appréhender au début. Avec un rythme à la Derrick, une pléthore de personnages dont la mémorisation totale ne seras effective qu'à partir de la saison 3, une mise en scène quasi documentaire, l'absence de Cliffhanger, l'absence de musiques. Tout sonne cru, le ton est donné. Il faut passer outre les premiers épisodes pour en extraire le nectar.
Et en fait tout sonne vrai. Le jeu d'acteur est parfait, les personnages sont tous intéressants. Il n'y a pas de personnages principaux. Le seul protagoniste principal de la série est la ville de Baltimore et on suit la vie des flics, des dealers, des politiciens, des dockeurs, des professeurs.
L'exploit de The Wire a été de transformer une série policière en une série socio-politico-policière. Une sorte de documentaire. Je dirais mieux, un livre visuel qui sait, malgré les écarts d'année de réalisation entre les saisons, garder la continuité du message. Les saisons y sont des tomes, les épisodes y sont les chapitres.
The wire est avant tout une série anthropologique qui s'attarde sur les comportements humains. The wire n'est pas manichéen, et on s'attachera tant au flic qu'au bandit qui n'a pas pu sortir de sa condition miséreuse. La vision du producteur de la série s'assombrie de saison en saison pour offrir un paysage froid mais réaliste des relations humaines et de la condition humaine.
Un véritable projet humaniste. Une véritable tragédie Grecque dans une ère contemporaine où tout se répète car après tout c'est anthropologique.
A voir et à revoir.
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