Après une première saison flamboyante j'avais même basculé sur Log Horizon pour tester une nouvelle approche. La comparaison avait du moins confirmé le potentiel quasi infini du concept, les SAO like se faisant d'ailleurs légion.
Le problème principal ici c'est que cette suite ne reprend pas la règle fondamentale à la base du projet, autrement dit la mort dans le jeu = la mort IRL. Seul le premier arc s'en sort à peu près avec une tentative intéressante de décliner le concept à plus petite échelle dans un univers différent et bien pensé.
Le 3ème arc développe aussi quelques idées comme la vie par procuration que permet les jeux vidéo aux handicapés, mais c'est beaucoup trop tire-larmes et sans enjeux. Quant au 2ème arc c'est une blague, juste un intermède "bouche-trou" inutile entre les 2 autres.
Mais tout ça est grandement phagocyté par la niaiserie ahurissante de l'ensemble, on est over 9000 dans le gnan gnan là. La première saison avait certes des tendances romantiques sans parler de l'esthétique parfois archi acidulée. Toutefois la romance s'intégrait bien à l'intrigue et en devenait un des enjeux majeurs.
Ici il n'est plus question de ça, d'ailleurs la relation du couple n'a pas évolué d'un iota depuis la dernière fois. Il y a trop de perso féminins et même les mecs se comportent comme des pucelles ou comme des idéaux masculins pour midinettes. Le travestissement de Kirito lors du premier arc ne fait que trop souligner cette efféminisation. Contrairement à la première saison le public ciblé semble se restreindre uniquement aux collégiennes.
C'est difficile de ne pas zapper les nombreuses discussions niaises de notre groupe de pucelles attardées en restant intègre, certains passages dépassent l'entendement en terme de niaiserie. On retrouve aussi pas mal de travers détestables de la mauvaise japanim : les personnages qui deviennent hystériques pour un rien toutes les 2 secondes, les sous intrigues barbantes, les flash back lourdingues, et surtout la lenteur de rythme. En gros l'opposé de la saison 1 qui allait à l'essentiel avec panache là où la saison 2 part dans tous les sens en oubliant les fondamentaux.