Les 40 premières secondes, je suis pris, je m'attends à un chef-d’œuvre de grâce et de finesse. De la quarantième à la cinquantième seconde, il y a un truc qui sent le fromage, j'aime bien le fromage, mais à table, là ça me refroidit un peu, et puis à la cinquante-cinquième seconde, c'était fini. Une blonde au charadesign joli mais fade qui lance son premier cri gaga (ce ne sera pas le dernier) et elle se met systématiquement devant l'objectif du photographe qui la voulait sa photo du cerisier en fleur. Le plus dingue, c'est qu'averti par ce que j'ai vu à partir de la quarantième seconde je n'ai pas eu d'ambiguïté mentale. J'aurais pu me dire : c'est le photographe qui ne perd pas l'objectif face à la fille qui fait flasher. J'aurais pu trouver belle la séquence, la trouver symbolique, une bonne introduction poétique de toute la série. La fille blonde rentre dans sa vie par une scène coquine à 95% involontaire... Mais non ! je sais déjà que ça vire au gag complètement niais. Et ça continue ensuite, sans plus s'arrêter. Aucune émotion qui ressort dans ce premier vis-à-vis, pas la moindre ! Et ça poursuit fièrement en alignant les âneries comme des perles. Et puis le générique est lancé avec une musique d'opening qui a des qualités, un certain bon goût, un joli démarrage, mais encore une fois pas d'ambiguïté pour moi : le générique de début je comprends au quart de tour que tout est brisé à jamais, j'ai affaire à la sitcom gaguesque de mauvais goût transposée en dessin animé. Quelle horreur ! Mais... i' faut pas fair' çaa !