Moon cradle
Ce n’est pas parce que la pleine lune est oubliée au réveil que la nuit n’en est pas moins belle. Tari Tari n’a jamais prétendu être une aurore boréale, et ce fut un plaisir innocent et entier que...
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le 24 sept. 2012
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C'était le début de l'hiver. Ou de l'été. Je ne sais plus.
Je crois bien que c'était à l'été 2012. Après de longs mois sous l'influence de substances dont la simple évocation suffirait à faire hérisser les poils virtuels du bot Twitch de modération et 9 années avant que Hot Tub Simulator ne sorte pour révolutionner le gaming en streaming justement, nous pouvions voir Tari Tari. Enfin je dis "nous", mais moi à cette époque, on enlevait des morceaux d'organe en trop.
Mais passons toutes ces considérations absurdes qui font qu'au final, la fin du monde en 2012 fut assez tranquille.
Et je peux vous dire que les gars de P.A Works sont des grands déconneurs. Sortir une œuvre originale sur le thème d'un club de chorale/badminton c'était osé. Et c'est pas du tout une vanne, c'est réellement le thème de l'anime, et spoiler alert, c'est un bon anime.
Au lycée de Shirahamazaka, il existe un récital spécial où les étudiants en musique peuvent montrer leurs talents devant un panel de professionnels. Arrivée en 3ème année, Konatsu Miyamoto souhaite chanter cette année à tout prix, car elle s'est loupée l'année précédente. Ne faisant pas partie des personnes retenues pour chanter, elle décide de s'en moquer et de monter son propre club de chorale, avec son amie Sawa Okita. Mais Konatsu a besoin de membres, et va devoir être particulièrement intelligente pour réussir à aboutir à ses fins...
La phrase magique quand il s'agit de P.A Works est que l'anime est beau, envoie du couscous et bénéficie d'un chara design soigné. Et comme d'habitude, on est dans la norme de ce que fait ce studio spécialiste de l'animation et des visuels de qualité. Nombres de scènes n'ont pas à rougir de leurs 10 ans quand on les voit en 2022, car nombre de studios ne peuvent toujours pas produire cette qualité de visuels. C'est dit!
Je vous ai déjà dit que je choisissais des animes uniquement pour les comédiennes de doublage? C'est le cas de celui là, car j'ai voulu voir si Soari Hayami et Asami Seto étaient déjà talentueuses quand elles étaient plus jeunes. Eh bien ce n'est pas décevant du tout, on est certes éloigné de ce qu'elles savent faire maintenant, mais je crois que les plus malins à l'époque avaient déjà repéré leur talent. Je suis moins fan d'Ayahi Takagaki pour une raison que je ne saurais décrire. Concernant la partie OST, c'est plutôt léger pour un anime parlant de musique. Il n'y a rien de fou, on est loin, très loin d'anime où le thème est la musique. C'est pourtant dommage, cela reste une opinion personnelle mais je crois que sur ce point, l'anime reste dans les clous sans oser danser en traversant, et c'est dommage.
L'histoire est peu commune. En effet on a une héroïne, Konatsu, qui va se révéler être une sacrée nana incroyable. C'est souvent qu'on a des leaders dans les animes, des filles admirables, mais elle c'est un vrai phénomène. Elle va réussir à convaincre sa meilleure amie, une cavalière adroite à l'arc et d'autres dont Wakana qui est un personnage assez intéressant. En réalité, le point fort de l'anime est dans l'écriture de ces 3 filles, et dans le fait que si l'anime sait faire rire, il peut toucher votre corde sensible plutôt facilement. Le pire, c'est qu'au centre de cette histoire et de ces persos intéressants, on a le badminton et la chorale entremêlés. On pourrait croire que c'est délirant, mais en fait c'est couillu et cohérent dans l'histoire. Certes c'est un slice of life, ça ne casse pas des briques comme les si populaire animes encensés par la plèbe sachante, mais ça a le mérite de tenter quelque chose de différent. Et ça marche, on ne s'ennuie pas un instant dans ce trop court anime. Pour un one shoot original, c'est réussi sans toutefois trop briller. On peut reprocher, j'ai trouvé, que les gars soit un peu mis à l'écart côté developpement, j'ai trouvé leurs arcs assez courts. Probablement car Wakana prend beaucoup d'espace dans le récit avec Konatsu.
Quel anime étonnant. Avec quelques enjeux vite résolus, une sorte de fil rouge permanent, de l'émotion et de l'humour, cet anime manque juste d'un peu de folie et de complexité peut-être. J'ai l'impression de dire ça souvent, mais quand je choisis un anime, j'essaye de m'abstenir de tomber sur des merdes infâmes. Et pour l'instant, je m'en suis bien préservé. Et ce que je dis souvent, c'est que je suis surpris, surpris qu'un anime qui parle de badminton et de chorale ne soit pas un truc délirant. Surpris de voir une cavalière, une compositrice et une chanteuse un peu extravertie réussir un assemblage aussi cohérent. Alors quoi, c'est génial? Ben c'est un bon anime, mais j'ai particulièrement tiqué sur l'OST qui m'a paru assez faible, possible méprise de ma part mais je sortais du visionnage de "Love Live Superstar" qui lui, malgré son nombre d'épisodes équivalent, semblait plus abouti (sans juger la qualité intrinsèque des chanson, on est sur de la chanson d'idol). Ceci dit, c'est dommage mais pas non plus éliminatoire, car tout le reste de l'anime tient largement la route. C'est, à mes yeux, comme une sorte d'anime idéal pour passer un bon moment, pas le meilleur, loin d'être le pire, mais disons suffisamment original pour ne pas vous ennuyer. C'est peut-être ça qui le rend plutôt unique.
P.S: par décret du lycée, cette courte critique ne doit pas être utilisée totalement ou partiellement.
Créée
le 27 janv. 2022
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