Dans la précédente saison, nous découvrions l'origine du mal, à savoir Takagi. Petite nana toute mignonne, rêve idéal de tout lolicon un peu bizarre, elle s'avérait être la fille de Satan dans sa stratégie de la moquerie bon enfant.
En effet sous ce regard doux, ce sourire mignon, se cache une créature dont l'aspect ne pourra faire douter les plus vigilants d'entre nous, car nous sachons que la bête est en elle, qu'elle va détruire notre monde si beau en nous transperçant le cœur par sa mignonnattitude, et que ce shounen façon romcom est loin d'être terminé. Et oui, elle va encore maltraiter ce pauvre Nishikata (et c'est pour ça que je me suis mis à jour sur cet anime que j'avais mis de côté).
Nishikita continue de rivaliser d'audace pour parvenir à taquiner Takagi qui, de son côté, parvient sans mal à malmener son camarade de classe. Mais cette "rivalité" se transforme petit à petit en autre chose...
- Préparation du diable à ressort
Il y a du mieux côté graphismes, en effet sur certains détails on s'aperçoit que tout est plus soigné. Prenez par exemple le décor de la salle de classe derrière nos deux protagonistes. Il est maintenant plus riche, plus détaillé. Même l'animation de Takagi est plus fluide (certains passages en vélo était un peu space, là elle a l'air plus humaine, même si elle est la fille de Satan).
Au delà d'un des openings les plus doux de l'animation japonaise, on peut entendre les talents de Takahashi Rie dans les endings (il y en une multitude). D'ailleurs, parlons de cette comédienne / chanteuse. Vous vous souvenez probablement de son rôle dans Yuru Camp où elle joue Ena avec brio. Et bien dans cet anime, d'une manière générale, elle réalise une performance complète, incarnant le personnage sans aucune faute. N'oublions pas qu'elle a le double d'âge de Takagi, et que la personnalité de Takagi (gentille, intelligente mais très malicieuse voire chipie) lui colle complètement à la voix. Ce personnage est fait pour cette actrice. Pour le reste c'est au top, même si à côté d'une étoile aussi brillante il est difficile de briller.
- En retenue pour bavardage.
L'histoire murit comme nos héros. Leur histoire, toujours d'amour inavoué de collégiens, est amusante à voir. Ils agissent selon leurs caractères et ça donne plein de scènes cocasses, et souvent mignonnes au dépend de l'un, parfois de l'autre, mais souvent de l'un. Et le souci est comme souvent l'aspect narratif assez dans la répétition, même si ici cela se sent largement moins que dans la première saison, la faute à l'impossibilité de prévoir ce que va faire Takagi, aussi bien pour le spectateur que pour Nishikita. Je crois que finalement l'anime joue avec nous d'une certaine façon, et j'ai l'impression de jouer à deviner la suite. C'est amusant mais point trop n'en faut. Il y a aussi de très jolis moments, on se dit qu'on se ferra pas avoir par le côté romantique et pur de cet amourette d'ado, mais peut-être que même plus vieux, on a toujours 14 ans quand on voit certaines scènes. (la fin de l'épisode 7... on dit souvent que les filles sont souvent plus mature que les mecs pendant l'adolescence, cette scène est l'illustration parfaite de cette expression car Takagi donne des frissons par la beauté de quelques mots).
Il y a des jours où je déteste l'animation japonaise. Vraiment beaucoup. Oser faire de telles productions qui déclenchent, immanquablement, chez certains, des reflexes d'addiction comme un gros nounours en peluche, comme de la barbapapa, comme quelque chose qui réconforte et rend le monde meilleur. Y'en a plein des animes, et le choix de rester que sur un trottoir confortable, pavé de ceux-ci, c'est quelque chose que l'on peut faire pour peu qu'on le veuille vraiment. Ces animés ont besoin, en échange d'un peu de bonheur, que d'un attendrissement sincère du spectateur, et que ceux qui ne comprenne pas partent loin de ces licences, et aillent briller avec leurs avis alternatifs ailleurs. Comme si le monde était meilleur grâce à la fille de Satan, et c'est le cas. Comme si une conclusion façon babacool ou pseudo-science qui guérit l'âme avait un sens... je déteste un anime comme ça qui m'oblige à l'adorer, je déteste cette animation qui me prend mon temps telle une drogue et pourtant, c'est logique.
Cette animation ne nuit pas, n'est pas que pour les enfants (quoi que c'est un shounen), mais elle rend le monde meilleur. S'il existait une Takagi auprès de chaque turbulent dans les écoles, la vie serait belle, quand bien même cet anime n'est pas l'anime de la décennie, il est là, alors il mérite un peu de temps pour qu'on écoute et qu'on regarde. Le monde est plus doux après.
N'oubliez jamais, une Takagi dans sa vie et c'est le bonheur à l'infini. Elle donne envie de retomber en adolescence et la rencontrer, quitte à être malmené, car le personnage telle qu'il est écrit semble valoir de l'or.
Imaginez un jour que Wakanim, Crunchyroll, ADN se mettent à équilibrer un peu la part des slice of life, des animes plus doux avec celles des autres productions, sanglantes, violentes, épiques et que parfois ils diffusent sur plusieurs réseaux? Vous imaginez un film comme celui de Yuru Camp diffusé en France? Nan, aucune chance. Les stéréotypes ont le portefeuilles plus garnis. Donc profitez des fansubs pour certaines séries, même si c'est illégal, car l'art est utile à l'humain, avant même le marché où des mecs cherchent pendant 600 épisodes un trucs qu'ils ne trouvent pas (comme quoi les airtag ça peut servir). Et si vous pouvez, achetez les coffrets physiques, même au Japon si personne n'est intéressé en France.
P.S : ne pas reproduire car Takagi a supervisé la relecture et pourrait vous jouer un tour.