Il est toujours aussi poilant de les regarder au jour d'aujourd'hui.
Déjà parce que les graphismes ont pris bon teint au fil des années, le style est franchement vieillot mais le temps leur a donné un cachet loin d'être détestable. Une preuve, si il en fallait encore, que les oeuvres dignes de ce nom sont intemporelles.
Enfin, c'est assez répétitif. La plupart des épisodes sont une succession de course-poursuites, avec un poursuivi faisant des blagues au poursuivant, le poursuivant tentent de monter des pièges improbables pour le capturer, plans en carton qui se retourneront quasi systématiquement contre lui. Ca fonctionne, parfois jusqu'à l'overdose, parce que Tex Avery est un expert dans l'art du milkage. C'est assez redondant néanmoins et donne beaucoup l'envie de passer à autre chose. D'ailleurs, il est à souligner que quelques fins sont "sinistres" (des personnages qui meurent...), cela donne vraiment un petit "quelque chose" d'adulte dans tout ce fatras d'idées en tout genre, comme le fait de se moquer de tous les personnages sans exception.
Tiens, pendant que nous y sommes, parlons d'autre chose mais dans le même sujet s'il-vous-plaît.
Il arrivera de tomber sur de vrais pépites, comme l'histoire du chat noir et quelques autres, notamment de Droopy (comme l'épisode ou celui-ci invite son frère Drippy pour s'occuper de la maison d'un bourge).
Globalement attachant, très divertissant - combien de fous rire devant la répétitivité de certains gags, Tex Avery nous livre ici un condensé d'imagination débridée, qui a l'énorme mérite d'être adulte et drôle (comme quoi, cela n'est pas forcément incompatible) même si foncièrement répétitif.