Si l'on passe sur le côté caricatural "les rangers sont des héros, grand cœur et intrépides", et " notre président Jackson est d'une sagacité quasi-divine", c'est une série agréable à suivre et assez passionnante. Une fois qu'on a mis de l'ordre dans le foutoir du début: énormément de protagonistes, chacun dévoué à défendre son propre scénario, des dialogues sous-titrés se succédant à la mitraillette, la situation historique se dessine et nous suivons les évènements de la chute d'Alamo à la bataille de San Jacinto, en passant par les massacres de Coleto Creek, les attaques de Comanches, les luttes inestines... Une trame dense, donc, de nombreuses péripéties qui nous balancent d'une scène à une autre, d'un camp à un autre, à perdre le fil de la temporalité, mais on a envie de s'accrocher même si la juxtaposition de tous les récits paraît parfois chaotique et illogique.
Tout en relatant des faits historiques, c'est avant tout un western: ambiance western, colts, chevaux, saloons, colons et indiens, on y retrouve les personnages type du genre: le petit rigolo(bon-à-rien et lâche), la veuve courageuse, le dément assoiffé de vengeance, l'esclave noir dévoué, le gamin attachant qui finira mal.... et plus encore. La petite histoire se greffe à la grande: romance, souffrance, héroïsme et cruauté; oui, cela fait beaucoup! Au galop! Le réalisateur n'a voulu omettre aucun aspect de la situation des habitants du Texas à l'époque, puissants hommes politiques ou pauvre colon mexicain.
L'interprétation juste et personnelle apporte de la profondeur et de l'originalité à des rôles qui en sont souvent dépourvus. Tantôt irritant par son côté convenu, de belles scènes, fortes, émouvantes surgissent parfois pour nous accrocher. Bien qu'inégale, avec ses imperfections, c'est une bonne série dans l'ensemble en ce sens qu'on peut apprendre sans s'ennuyer, sauf pour les 2 derniers épisodes qui s'essoufflent à nous conduire vers une suite... superflue...