Texhnolyze est une oeuvre plus que solide qui s'appuie sur un style irréprochable et une substance qui nous pousse à la réflexion et au désespoir philosophique.
Cette série, qui n'est clairement pas tout public, traite de thèmes durs tels que: La violence, le viol, le crime organisé et j'en passe. Mais ne se perd jamais dans ces thèmes et ne tombe pas dans une "edginess" superficielle. Car le thème principal reste avant tout l'humain, ce qu'il représente, ce que signifie "être humain" et le biais du transhumanisme est parfait pour discuter de ce sujet.
Visuellement, Texhnolyze se paye le luxe d'être un régal pour les yeux, aucun plan n'est laissé au hasard, le symbolisme est intriguant, omniprésent, mais jamais obscur. Les choix de lumière, le séquençage, les transitions ainsi que l'esthétique générale sont quelques uns des meilleurs arguments que je pourrais donner en faveur de cette série.
L'animation elle-même, à défaut d'être incroyable, est pour le moins constante et suffit amplement à présenter le message et l'action.
Le tout est porté par une bande-son absolument sublime qui, sans fausse note, ne manque jamais de nous emmener encore plus loin dans l'émotion que chaque scène tente de distiller.
La substance quant à elle ne peut faire le sujet que d'une critique purement subjective: Les thèmes abordés parleront à certains, pas à d'autres. Cette série est à éviter si vous détestez: La violence, les réflexions sur la condition humaine et l'humanité dans un sens plus large, le transhumanisme, les univers cyberpunk, etc...
Le rythme est, somme toute, plutôt lent et ce particulièrement vers la moitié de la saison. Un "problème" de rythme que je mets bien entre parenthèses puisque la série utilise pleinement ses 22 épisodes pour nous dire tout ce qu'elle a à nous dire et rien de plus, rien de moins. Aucun épisode n'est inintéressant ou non-important. Bon an, mal an, cela reste une posture qui tente d'être objective puisque c'est le seul vrai défaut que je puisse trouver ici, et je ne peux même pas dire l'avoir vraiment ressenti moi-même.
En conclusion, j'ai vraiment trouvé mon compte dans Texhnolyze, même si l'oeuvre n'est pas exempte de défauts, elle porte son thème jusqu'au bout, et le fait avec un brio rarement égalé, et nous pose la question suivante: Et vous, comment vivriez vous dans un gigantesque purgatoire?