Rendons à César ce qui est à César ; "The A List" a honorablement occupé un peu moins d'une semaine de ma vie ( j'ai un peu ralentit vers la fin pour ne pas endommagé ma foi en la BBC).
Divisé en épisodes de 20 minutes, je suis dans l'obligation d'admettre que les 6-7 premiers épisodes m'ont rendue addict, me couchant tard pour "un dernier épisode" et me donnant irrémédiablement envie de regarder la suite quand je me levais le matin. De là à dire que le rythme est bien géré ? Ne nous emballons pas, mais si la maîtrise n'est pas parfaite, il y a un style intéressant dans la manière d'alpaguer le spectateur.
Mais parlons, s'il vous plait, de cet ovni qui a atterri sur Netflix on ne sait comment. Quand je vous parle d'ovni, je vous parle bel et bien d'Objet Volant Non Identifié.
Parce que la vache, ça m'est passé par dessus la tête, et j'ai toujours pas compris ce que j'ai vu. Une mini-série ? Un prequel, une suite, l'adaptation d'un mythe, une parodie ? Non vraiment, il y a forcément quelque chose qui doit me dépasser et prouver ma stupidité, parce que sinon j'aimerais que l'on m'explique dans quel cadre s'inscrit The A List. Confus, avec une trame mal amenée, des personnages si poussés dans leur stéréotypes que ça ne peut pas se prétendre sérieux, une esthétique inqualifiable, regarder the A List, c'est passer beaucoup d'heures de votre vie à vous demander ce que vous êtes en train de visionner. Je n'arrive toujours pas à mettre le doigt exactement sur ce qui rend cette oeuvre si incompréhensible, mais c'est un fait ; ça ne fait pas sens. Tel un patchwork, the A List donne l'impression d'un collage d'élément racoleur jusqu'à ce que le résultat ne soit qu'un cadavre exquis indigeste.
Tout est si aplati que l'immersion est littéralement impossible, entre saturation de couleur et gommage d'imperfection, rendant le contenu tout simplement illisible.
Les acteurs jouent si mal (mais ne sont pas aidé par les dialogues ) que les personnages donnent l'impression de pantins sous la direction d'une seule personne ventriloque, et malgré le récit, ça a même pas la décence de sembler être un choix artistique.
La trame ne tient pas debout, et boitille dès les premières minutes sous vos yeux inquiets de spectateur, incapable de détourner le regard, hypnotisé par la collision imminente de deux portes avions. Vous assistez au massacre du septième art avec tant d'interrogation que vous vous demander si en fait, c'est pas vous l'aliéné, pour ne pas saisir la logique de ce bordel.
Vous finirez fatalement par décrocher votre cerveau, vous laissant aspirer par ce gouffre, jusqu'à vous laisser vide et sur le bord de la route, à compter les cadavres et regretter vos choix de vie.
J'exagère ?
Juste quand tout semble perdu et que le scénario décide de prendre des vacances aux Bahamas, alors que tout semble perdu, tel un bateau à la dérive, et que vos deux derniers neurones s'entretuent pour lequel devra essayer s'assimiler les dénouements sans queue ni tête, un – énième – plot-twist sauvage fait son apparition, comme une bouteille à la mer, sonnant la fin de cet inexplicable première saison, et honnêtement, à ce stade, mon neurone survivant a juste décidé de sesuicider plutôt que d'accepter qu'on en arrive à ce stade d'absurdité.
The A List n'a rien à vous proposer ou à vous offrir et n'apportera que la désolation dans votre compréhension déjà égarée du monde. Si vous vous sentez d'humeur à vous lancez dans le visionnage de cette série, alors plongez la tête la première et revenez m'expliquez ce que je n'ai pas saisi.
Parce que de mon point de vue, je ne vois que deux explications ; c'est du génie et j'ai pas compris, ou il existe réellement dans ce monde une équipe de plus de deux-cents personnes dont aucunes d'entre elles n'a été capable de dire "Eh les gars, mais qu'est-ce qu'on fout ?". Quelque chose dans mon coeur prie pour que la première option soit la bonne, parce que mon âme d'idéaliste refuse d'imaginer qu'il existe un tel rassemblement de glandus en un seul endroit.
Au fait, des fois que ce soit pas clair ; the A list est resté imprimé sur ma rétine, et tant que je n'aurais pas réussi à mettre le doigt sur ce qui rend cette série si décalée du reste (au delà des moqueries par rapport au clichés, ce qui n'est pas révolutionnaire que ça), je continuerais à considérer que c'est de l'art à l'état brut. Pour le meilleur ou pour le pire. Johny, we've got an OVNI.