The Acolyte
4.9
The Acolyte

Série Disney+ (2024)

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Le niveau des séries Star Wars en prise de vues réelles est si bas qu'on en vient à se réjouir lorsque c'est pas si mal et pour moi c'est le cas avec The Acolyte. En effet je n'ai pas vu Andor et Le Livre de Boba Fett, avant que quelqu'un vienne me répondre qu'Andor c'est vachement mieux, ce qui est tout à fait possible même si je ne raffole pas de Rogue One.


Je n'ai aucune envie de niveler par le bas, mais on ne peut pas retrouver avec une série la même émotion que sur un film car on ne produit pas ces deux "objets" de la même manière. Une série, même très chère, aura été pensée pour des écrans de télévision avec le paquet mis avant tout sur les scènes de dialogue qui sont moins coûteuses et permettent de faire avancer l'intrigue. Personnellement sur Star Wars de ce côté-là j'ai fait mon deuil dès The Mandalorian. Et je parlais d'écrans de télévision plus haut car même si la taille de nos écrans domestiques augmente, on ne se permet pas pour la télé des plans aussi larges qu'au cinéma. Je me demande même d'ailleurs si le ratio cinémascope adopté pour toutes les séries Star Wars n'est pas finalement une impasse tant c'est plus une contrainte qu'autre chose pour les réalisateurs qui s'occupent des différents épisodes.


Avec The Acolyte, on se retrouve donc avec un mystère qui sent bon la prélogie mais 100 ans avant celle-ci et avec tous les travers de la prélogie encore plus voyants que lorsqu'on les disperse sur trois films. Le cliffhanger obligatoire à chaque fin d'épisode donne lieu à des derniers plans souvent vilains tant ça se veut brutal et les flashbacks sont là pour jouer de façon artificielle sur le mystère dont je parlais plus haut. Pour info, la Haute République en comics c'est aussi un peu ça : on vogue de Jedi en Jedi au parcours différent et on les suit lors de leurs aventures. Et j'étais plutôt partant pour une série d'aventure concernant Star Wars.


Sur la prélogie on était pris dans le flot des événements qui étaient nombreux, et on pouvait jouer le jeu et se dire que les Jedi n'étaient pas des abrutis finis incapables de voir un danger ou de prendre des décisions rationnelles. En tout cas, ça dépendait des spectateurs. Avec The Acolyte c'est plus compliqué car lorsqu'on suit la série au rythme de sa sortie, on a une semaine pour digérer chaque partie de cette histoire.


Pour ma part j'ai trouvé que visuellement c'était pas mal du tout. On sent qu'on est pas à la même époque et en même temps les environnements sont un peu fournis. Ça change du désert de The Mandalorian on va dire. Je trouve ça cocasse de cracher sur la présence de fonds verts ou pour la qualité du jeu des acteurs quand on sait qu'il y a 20 ans les fans de Star Wars faisaient pareil pour la prélogie et qu'Hayden Christensen en a bavé alors qu'il est toujours aussi mauvais de nos jours. Lee Jung-Jae a dû passer des heures à regarder en boucle les scènes de Liam Neeson dans Le menace fantôme pour préparer son rôle et ça me fait sourire. On aime tous Qui-Gon Jinn et avoir un personnage directement inspiré de celui-ci a quelque chose de réconfortant.


Les combats ne sont pas toujours bien filmés mais bien chorégraphiés. Quel plaisir de voir de la pure esquive ou plus globalement un style qui s'inspire de divers arts martiaux, ça ne ressemble plus à des fan-films lambda comme c'était le cas sur Ahsoka par exemple. Là au moins j'ai trouvé ça frais. Il y avait ce plaisir de découvrir les personnages au fur et à mesure, de voir les pièces du puzzle s'assembler à coup de révélations et de rebondissements. On fait enfin le choix dans une série Star Wars en prise de vues réelles d'incorporer un peu de mythologie et de symbolisme, ce qui m'a fait du bien même si évidemment ça donne lieu à des trous de scénario et des techniques de narration vues et revues. Mais pour une fois ça ressemble à une histoire et pas à une balade en ligne droite avec des caméos de personnages connus tous les deux épisodes. C'est la fluidité de Star Wars qui a fait sa renommée avec la trilogie originale, et cette fluidité, peu d'auteurs embauchés arrivent à la réinjecter lorsqu'il s'agit de créer quelque chose de nouveau lié à la saga.


C'est le gros problème de Star Wars au format série de toute manière, ça traine toujours un peu même quand c'est réussi, et comme toute série, on aura plus qu'à voir si la saison 2 nous conforte dans l'avis qu'on avait sur la première.

GuillaumeL666
5
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Créée

le 26 juil. 2024

Critique lue 34 fois

Guillaume L.

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